C’est Alexis Vuillermoz qui a remporté la huitième étape du Tour qui a mené le peloton au Mûr-de-Bretagne. Le coureur d’Ag2R se confirme redoutable dans ce genre d’arrivées et devance des spécialistes comme Dan Martin et Alejandro Valverde. La dernière montée a permi aux leaders de se tester et à ce jeu là, Vincenzo Nibali perd la bataille du jour et concède 10 secondes à ses principaux adversaires. AU Fantatour, c’est Is Féider Linn qui l’emporte de justesse grâce à Sagan, Martin et le combatif du jour Bartosz Huzarski. La team Julmo confirme sa bonne forme du moment en faisant encore fructifier sa paire Sagan-Froome et prend la deuxième place du jour, alors que Jack 2 Boobs, une des deux teams à avoir misé sur Vuillermoz, occupe la troisième marche du podium.  En attendant le contre-la-montre par équipe de dimanche qui risque bien de chambouler le classement général du Tour, la Team Cortexs conserve le fantamaillot jaune en résistant au retour de Julmo, alors que la team HOUU2, toujours troisième, marque un peu le pas.

Le bon plan du jour

S’il n’avait pas perdu plus de trois minutes dans l’étape des pavés, Alexis Vuillermoz serait aujourd’hui en position de réclamer un rôle de leader au sein de l’équipe Ag2R. Car après sa troisième place au Mur de Huy, le français a fait une réelle démonstration samedi, dans la monté du Mûr-de-Bretagne. A l’attaque dès le pied de la monté avec Simon Geschke et Adam Yates, Vuillermoz a surpris tout le monde en remettant une couche, là où généralement on succombe. Il offre donc une première victoire aux français et s’annonce comme un protagoniste de cette Grande Boucle. Pour 23 fantamillions, il a déjà rapporté 285 points et quand on sait qu’en 2014, il a terminé 11ème du Giro à sa première participation, il pourrait ne pas en rester là.

Le mauvais plan du tour

Il aurait pu figurer dans cette rubrique presque tous les jours de cette première semaine de course, tant ses résultats ont été décevant compte du tenu du potentiel et du parcours qui semblait avoir été tracé dans l’unique but de voir enfin un champion du monde endosser la tunique jaune sur les routes du Tour.  Mais nous avons toujours voulu lui laisser le bénéfice du doute. Après un contre-la-montre moyen, on l’attendait sur le Mur de Huy, sur les pavés, au Havre ou au Mûr-de-Bretagne. Mais on l’attend encore. Michal Kwiatkowski n’a même pas voulu lutter pour faire plaisir aux 5 fantateams qui pensaient qu’il allait être l’homme de la première semaine. Finalement, le champion du monde a plutôt joué le rôle du gregario de luxe et ce n’est pas pour rien que les seuls points qu’il rapporte sont ceux du prix de la combatitivité de la deuxième étape. Un gregario en maillot arc-en-ciel, c’est une belle chose pour le cyclisme, mais ça ne rentabilise pas l’investissement de 54 millions.