Jarlinson Pantano a remporté la redoutable étape du Jura devant Majka et Vuillermoz. Redoutable, car l'étape semblait parfaite pour tenter de déstabiliser le maillot jaune. Mais au final, les leaders du général ont juste passé une nouvelle journée dans les roues de Froome et de ses équipiers.

Le scénario est celui habituel des étapes de montagne du Tour des dernières années : un grand groupe d'attaquants de la première heure composé de semi - leaders inoffensifs au classement général et un peloton géré par les Sky qui laisse partir.  Dans l'etape du Jura, l'échappée comptait une trentaine de coureurs parmi lesquels Majka, Nibali, Dumoulin, Rolland, Zakarin, Alaphilippe, Navarro, Reichenbach ou des coureurs low-costs comme Clément, Huzarski ou Morabito. Si la lutte pour la victoire d'étape était assez intéressante avec une belle victoire de Jarlinson Pantano devant Rafal Majka, le nouveau maillot à pois, la course des leaders a une nouvelle fois été d'un ennui total. Les Astana ont été les seuls à tenter de durcir la course afin d'isoler le maillot jaune. Mais malgré l'aide de Nibali, qui s'est vite relevé car trop court pour lutter pour la victoire d'étape, Aru n'a pas été capable de faire mieux qu'une demie attaque aux pieds de la dernière difficulté du jour. L'armada des Sky et Woet Poels en particulier, ont trop facilement contrôlé la course. Une petite tentative de la part des BMC ou des Movistar aurait été la bienvenue, mais non. Rien. Tout le monde dit que les Sky sont trop forts et empêchent toute tentative d'attaque, mais lorsqu'on voit que Meintjes et Yates qui étaient en difficulté dans l'avant dernier col, sont finalement restés dans le groupe maillot jaune sans grands problèmes, on ne peut que constater que personne ne veut durcir la course. Sans le forcing des Astana, le groupe maillot jaune aurait compté une cinquantaine d'éléments à l'arrivée. Et ce, dans une étape avec 6 GPM, dont un col hors catégorie. Du jamais vu. Le Tour se rapproche donc petit-à-petit de Paris, sans que personne ne semble avoir envie d'inquiéter la marche triomphale de Chris Froome et des Sky. On a presque envie de dire "vivement la Vuelta !".

Comments