La première étape de haute-montagne dans les Pyrénées aura tenu toutes ses promesses et est remportée brillamment par Sepp Kuss. Membre de la pléthorique échappée d'une trentaine de coureurs, l’américain a démarré dans la dernière difficulté du jour et semé, avec autorité et maîtrise, les derniers vaillants rescapés dont l’inusable vétéran, Alejandro Valverde, qui termine deuxième de cette somptueuse étape. Wout Poels, nouveau détenteur du maillot à pois, prenant lui la troisième place sur le podium. Initiées, une fois de plus, dès le kilomètre 0, les attaques fusent et deux groupes conséquents finissent par joindre leurs efforts et prendre la poudre d’escampette avec l’aval d’un peloton serein. Du très beau monde aux avant-postes d’ailleurs, mais aucun coureur ne présentant une menace pour les hommes du général. Tous les protagonistes dans la course au maillot à pois en sont et rien que la lutte qu’ils se sont livrée valait à elle seule le détour. Mais avec, en plus, des gars comme Van Aert, le local Alaphilippe ou encore ce bon vieux Imbatido, le spectacle n’en a été que plus haletant. Des 32 aventuriers, il n’en resta bientôt plus qu’un et, après la sensation Vingegaard et les exploits de Van Aert, c’est Kuss qui a, cette fois, occupé le haut de l’affiche. Du tout beau boulot de la Jumboss ! Status-quo au classement général et, même si le maillot jaune a été attaqué à maintes reprises et de toutes parts, le slovène n’a jamais véritablement été mis en difficulté. Le seul à avoir perdu des plumes n’est autre que la bonne pioche d’hier, le plus normand des parisiens, le bien dépité Guillaume Martin largué dans une… descente ! Au FantaTour,…
Le bon plan Dommage que Sepp Kuss soit passé à côté de son début de Tour car sans ça, il aurait clairement été la parfaite doublure de son infortuné leader contraint de rentrer prématurément à la maison. Car on a retrouvé le virevoltant Sepp Kuss de l’an passé, celui dont on disait justement qu’il était le plus fort en montagnes, celui qui avait été on ne peut plus épatant et qui méritait toutes les louanges quant à son intrinsèque talent . Son attaque ce dimanche était tranchante, sa descente vers Andorre-la-vieille tout simplement magnifique et, malgré l’excellent Valverde lancé grand braquet à ses trousses, Kuss n’a pas tremblé pour s’offrir la plus belle victoire de sa carrière. La troisième semaine pourrait encore nous valoir du spectacle s’il maintient le niveau qui est le sien à la veille des deux prometteuses étapes pyrénéennes de mardi et mercredi. Le mauvais plan ! L’absence prolongée de Thibault Pinot voyait David Gaudu endosser naturellement la tenue de leader au départ de ce Tour de France. Non pas qu’on le voyait en vainqueur potentiel mais, avec des astres alignés, le grimpeur français avait une belle carte à jouer. Pourtant épargné par les chutes, le Gaudu malade sur les pentes du Ventoux en milieu de semaine, ne présageait rien de bon. Le Breton de la Groupama-FDJ semblait avoir retrouvé la santé en principauté d’Andorre mais malgré le travail de sape de ses équipiers, il n’a pu conclure et termine à une maigre septième place. Pour sauver ce qu’il reste à sauver, Gaudu n’a plus le choix et devra être performant dans les deux prochaines étapes taillées à sa mesure s’il ne veut pas faire partie des grosses désillusions d’une Grande Messe qui aurait définitivement tourné en kermesse. Le Prono-Provoc du jour ! Le jour de repos, c’est sacré, on en reparle mardi !

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