Le bon plan du jour

Il restera peut-être encore une occasion pour les grosses cuisses en troisième semaine, mais on peut affirmer que l’étape de Cuneo clôture la parenthèse dédiée aux sprinter sur ce Giro. Et avec ce troisième succès, Arnaud Démare confirme que s’il fallait miser sur un jet-man, c’était bien sur lui. 31 fantamillions, c’était un peu plus que Caleb Ewan qui au départ offrait peut-être plus de garanties, mais bien moins que Mathieu Van der Poel, qui n’a pour l’instant pas ramené plus de points que le Picard. S’il déjoue le piège bien connu du hors-délai, Arnaud Démare devrait sans trop de difficultés aussi remporter le maillot cyclamen, augmentant ainsi son pactole qui s’élève actuellement à 1030 points.

Le mauvais plan du tour

Avouez-le, vous avez tous pensé ces derniers jours que c’était peut-être l’occasion rêvée pour Romain Bardet de remporter un trophée majeur et définitivement entrer dans l’histoire de ce sport. Et bien il ne fallait pas… Comme pour son compère Thibaut Pinot, on dirait que la malédiction frappe dès que la victoire semble possible. Romain Bardet avait effectivement une belle carte à jouer. Aucun adversaire n’était au-dessus, il avait l’expérience que d’autres n’ont pas, il y avait ce contre-la-montre à la dernière étape qui faisait peur, mais finalement, c’était un chrono pour grimpeurs. Malheureusement, on ne se saura jamais ce qu’il se serait passé, car Romain Bardet est rentré chez lui, victime de problèmes gastriques. Il restera ce score relativement modeste de 325 points, moins que Rein Taaramae ou Fernando Gaviria. Inutile de chercher des explications mystiques, d’invoquer des conspirations divines, d’essayer de déceler les causes d’une génération maudite, autant rester terre-à-terre et regarder les choses comme elles le sont : Romain Bardet était un mauvais plan au Fantagiro.

Le prono-provoc pour la quatorzième étape

Alors que Juan-Pedro Lopez vit une journée critique pour la défense de son maillot rose, les Trek partent à l’offensive en plaçant Mollema, Skjelmose et Ciccone dans l’échappée matinale. Pendant que Lopez galère et s’écroule, Ciccone s’impose, en lâchant un « c’est qui le boss ? » dans l’interview d’après-course.