
Victoire maitrisée et toute en puissance du Gorille de Rostock dans les rues de Bibione ce jeudi. Après avoir contrôlé de main de maître le peloton durant près de 20 kilomètres, le train Lotto a offert les lauriers à André Greipel sur un plateau d’argent. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que ses deux plus proches adversaires, Caleb Ewan et Giacomo Nizzolo, n’ont strictement rien pu faire face à la maestria de son équipe et l’expérience du surpuissant teuton.
Rien à signaler sur une étape on ne peut plus plate, où seuls deux téméraires avaient tenté d’animer une journée placée sous le signe de la balade cyclotouriste. Les deux fuyards, Daniel Oss et Mirco Maestri, n’ont jamais compté plus de deux minutes d’avances sur un peloton bien organisé. Si ce n’est la pluie, qui a forcé les organisateurs à décider de prendre les temps lors du premier passage sur la ligne, à huit kilomètres de l’arrivée, on n’a absolument rien eu à se mettre sous la dent. André Greipel, solide maillot rouge, signe donc son troisième succès de rang dans les étroites ruelles de Bibione, mais, décide par là-même, comme annoncé la veille, de se retirer de la course.
Forcément, le classement général reste inchangé, même si l’année passée, dans pareilles circonstances, une chute avait fait perdre du temps à de nombreux favoris, et avait permis à Fabio Aru de revêtir le maillot rose. La vraie bagarre commence aujourd’hui, avec ce vendredi, pas moins de quatre cols au programme à escalader. Avec un tel profil, il n'est pas certain que Bobby Jungels puisse conserver son maillot rose au terme de ces 170 kilomètres plus qu’accidentés. Mais, qui sait, le luxembourgeois est dans une forme étincelante et il est clair qu’il fera tout pour le conserver.
Au Fantagiro, la victoire d’étape revient à Bogn De Nia, juste devant les deux équipes de sprinters, à égalité sur la deuxième marche du podium, Bombs et Chimu Furupuni. Guayaba Verde doit lui se contenter de la troisième place. Au Général, rien ne change, puisque les trois mousquetaires restent solidement installés au sommet de la hiérarchie, mais commencent à tout doucement voir les équipes de grimpeurs se préparer à les bousculer sans ménagement.