
Mathieu Van Der Poel a remporté une édition 2025 de Milan- Sanremo épique! Le Néerlandais s’impose au sprint devant Filippo Ganna et Tadej Pogacar, avec qui il avait attaqué dans la Cipressa. On n’avait plus vu une attaque aussi lointaine depuis la télé en noir et blanc. Voici le bulletin de cette Primavera incroyable.
10 - Mathieu Van der Poel
Très fort, très malin, Mathieu Van der Poel a prouvé qu’il reste le plus phénoménal des coureurs de classiques, malgré Pogacar. Il n’a eu aucune difficulté à suivre toutes les attaques de Pogacar et en a même placé une en haut du Poggio, histoire de montrer au Champion du monde qu’il était encore bien en jambes. Il n’a pas pris le risque de diminuer la cadence avant le sprint pour ne pas offrir l’atout de l’explosivité à Pogacar et s’impose avec une bonne longueur d’avance sur la Via Roma. Deuxième victoire sur la Classicissima, septième sur un Monument. Une légende!
10 - Filippo Ganna
Il était attendu ce samedi et il a répondu présent, en s’invitant à la fête des Dieux du cyclisme. Le plus impressionnant, c’est sa capacité à ne pas craquer après avoir été distancé suite aux accélérations de Pogacar sur la Cipressa et sur le Poggio. Il a quasiment fait un contre-la-montre en solitaire sur le Poggio en le bouclant seulement avec 9 secondes de plus que Pogi et MVDP qui se tiraient la bourre. Dommage qu’il ne soit pas revenu sur le duo de tête plus tôt pour tenter le coup du finisseur, mais sa deuxième place confirme qu’il faudra compter sur un Ganna en mode classique jusqu’à Roubaix.
10 - Tadej Pogacar
Le champion du monde a tout essayé mais a trop donné dans les 20 derniers kilomètres pour pouvoir faire quelque chose dans un sprint puissant et doit se contenter d’une nouvelle troisième place à Sanremo. Il est à l’origine de l’attaque dans la Cipressa qui rendra cette édition de la Primavera légendaire. Le plan de l’UAE a parfaitement été exécuté avec une Cipressa parcourue en 8’55, en dessous des fameuses 9 minutes mentionnées avant la course. Pogacar n’a pas tergiversé lorsque ses équipiers ne pouvaient plus imposé ce rythme effréné et a attaqué lorsqu’il manquaient plus de deux kilomètres au sommet. Il a également attaqué dès le pied du Poggio pour mettre ses adversaires dans les cordes mais n’a finalement pas pu lâcher un Van der Poel au sommet de son art. Généreux comme à son habitude, il n’a pas lésiné sur les efforts et a probablement payé cela dans le sprint final. Pogi ne peut pas toujours gagner et c’est très bien comme ça, mais la question est aujourd’hui de savoir s’il gagnera un jour Milan-Sanremo.
8 - Ullrich4ever
Avec le podium du jour plus les points de Pedersen, Girmay et Van Gils, Ullrich4ever remporte l’étape du jour au Fantaclassics. Une étape qui s’est jouée au sprint puisqu’il n’y a que 140 points de différence entre les 10 premiers.
7 - Michael Matthews
Septième top-10 à Sanremo pour Michael Matthews qui remporte le sprint du peloton à 43 secondes du trio magique. Il n’y avait pas grand chose à faire d’autre que de prendre une quatrième place importante et utile pour le Fantaclassics. Solide comme d’habitude.
7 - Kaden Groves
Cinquième place pour Groves lors de sa première participation à Milan-Sanremo, avec 420 points à la clé et un ouf de soulagement pour les nombreux fantamanagers qui l’ont pris dans plusieurs compétitions.
6 - Magnus Cort
Sixième aux Strade Bianche et sixième à Sanremo, le Danois réalise enfin un printemps digne de son potentiel. Mieux vaut tard que jamais.
6 - Edoardo Zambanini, Ion Barrenetxea, Aryen Livyns
Dans une course pour costauds, il n’y avait pas beaucoup de place pour des coureurs low-cost dans le top-25 du jour. Ces trois coureurs sont les exceptions qui ont eu le mérite de s’inviter à la fête. Bravo à eux.
5 - Olav Kooij, Bini Girmay
Respectivement 8eme et 14eme à l’arrivée. Ils étaient là pour le sprint des battus, mais ont largement été battus.
4 - Mads Pedersen
Après tout ce qu’on a dit sur la condition exceptionnelle montrée à Paris-Nice, on s’attendait à ce que Pedersen soit au niveau des cadors lorsque la course allait s’emballer. Il était plutôt bien placé dans la Cipressa mais n’a rien pu faire lorsque Pogacar a attaqué. La septième place dans une classique qui ne lui réussit visiblement pas, est une très maigre consolation.
4 - Romain Gregoire
Il était tout simplement le quatrième coureur le plus fort dans la Cipressa et a réussi à suivre la crème de la crème du cyclisme mondial pendant un kilomètre avant de lâcher prise. Sa 30eme place finale ne reflète pas cette performance, mais Romain Gregoire sait à présent ce que c’est de se trouver parmi les légendes.
3 - Tom Pidcock
Il était sur papier un des outsiders capables de suivre Pogacar et Van der Poel lorsque ceux-ci allaient allumer les feux d’artifice. Mais Pidcock n’a jamais été dans le coup et ne faisaient même pas partie du groupe d’une quinzaine de poursuivants dans la Cipressa. Il termine 40eme et dernier du peloton. Décevant.
3 - Jonathan Milan
Le colosse italien a encore une fois été lâché dans la Cipressa et contrairement à d’autres sprinters, il n’a pas su revenir dans le peloton. Il faudra peut-être arrêter de le considérer comme un favori de la Classiciasima et de vanter ses capacités de grimpeur. Car les sprinters-qui-grimpent-bien, les Groves, les Kooij, les Girmay, ils étaient devant.
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La gazette a recueilli une…
Les messages de Dino sont…
Les messages de Dino sont savoureux en ce moment (Lucette, je te promets que je fais tout pour dépasser ton homme et je ne suis pas le seul, relax, respire ;-). Et Lucho qui distribue 3 fois 10/10, du jamais vu mais je comprends, la course d'hier était exceptionnelle. Sinon, j'ai encore été bluffé ce weekend par la qualité des articles pré et post San Remo d'Alexandre Roos pour le journal L'Equipe, le mec a une plume en or, chaque publication est un délice. Pour ceux d'entre nous qui seront en France pendant le Tour, la prose de ce garçon justifie amplement l'achat quotidien de L'Equipe. Pour ceux qui sont abonnés au site, c'est un régal constant. Je lis actuellement (depuis un très long moment, genre 2 ans, je savoure petit à petit) les superbes chroniques d'Antoine Blondin pour L'Equipe sur les Tours de France de 1954 à 1982: Alexandre Roos tutoie les mêmes sommets. C'est rare, profitons-en.
Un conte du temps présent…
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Le conte du temps présent …