Les principaux protagonistes à la victoire à Madrid sont à présent clairement désignés. Seul Horner paraît assez fort pour tenter de déloger un Nibali dominateur et souverain. Ratto et Geniez s’imposent tous les deux au terme d’une échappée solitaire victorieuse tandis qu’à la Fantavuelta, Miguel Indubreckx, solide leader et pour la septième fois victorieu, établit un nouveau record de points.

Week-end intense en perspective, étapes reines et retour des grimpeurs pour les quatorzième et quinzième journées de cette Vuelta 2013. On s’attaquait à du lourd avec entre autres la Principauté d'Andorre et des routes qui ne cessent de s’élever, et, comme conclusion ce dimanche en France, le Col du Port de Balès et la montée finale vers Peyragudes.

Et il était clair que les deux premières étapes du triptyque Pyrénéen n’allaient pas accoucher d’une souris. Pas de places pour les plus faibles, il allait falloir se battre corps et âme pour ne pas laisser s’échapper tout espoir de bon résultat final dans maintenant pile poil une semaine à Madrid.

Tout d’abord, celle de samedi, où les innommables conditions météorologiques ont contraint une quinzaine de coureurs à l’abandon, a vu la victoire en Andorre du valeureux échappé, Daniele Ratto. Chapeau l’artiste ! Pareil ce dimanche, l’apocalypse en moins, avec la magnifique victoire at home du français Alexandre Geniez au sommet de Peyragudes.

Au rayon des favoris, samedi fut la journée la plus agitée et comme au Giro, le peloton a du affronter une météo dantesque, passant même allègrement de 40 à 4 degrés en quelques heures. Et les organismes ont souffert, seuls Nibali et Horner, avec la précieuse aide de son précieux acolyte Kiserlovski, ont dompté le froid et la pluie, et augmentent leur avance au général. Roche, lui, craque quelque peu, sort du top3 et se retrouve désormais sixième, l’Imbatido et Purito souffrent mais tiennent bon et Pozzovivo, dans la roue des deux précités, semble flairer le bon coup. Derrière eux le trou semble définitivement fait malgré un Pinot séduisant et un Samu Sanchez de retour dans le top10 mais à plus de six minutes du podium. Quant à Basso, il  met pied à terre, victime d’hypothermie, tout comme Zubeldia, Kreuziger ou encore Jelle Vanendert.

Par contre,l'étape de dimanche n’a rien apporté de neuf si ce n’est la confirmation de ce qui s’était passé la veille. Aujourd’hui, on s’est plus regardé qu’on ne s’est véritablement attaqué. Demain, retour en Espagne et une troisième journée d’affilée de montagne qui pourrait encore faire du grabuge.

A la Fantavuelta, Indubreckx mène toujours la meute avec désormais un petit bas de laine intéressant et ce, grâce à la somptueuse et fructueuse étape de samedi. Ratto, Nibali, Horner, Sanchez et Pozzo lui ramènent 640 points dans la besace et un nouveau titre honorifique. La Vuelta de tous les records pour Miguel ? Attention malgré tout au pêché d’orgueil car derrière, on continue de cravacher ferme et on entend bien profiter du moindre faux pas du leader. The King, toujours deuxième, marque un peu le pas et voit fondre sur lui une quelque peu meurtrie mais déterminée Polska Team et un Hells de plus en plus autoritaire. En témoigne sa victoire d’étape ce dimanche et un podium qui ne cesse de se rapprocher.

Podium de samedi : Indubreckx, Spartak Cycling Team et Hells.

Podium de dimanche : Hells, Indubreckx et une triplette Beep Beep, 51 Je t ‘aime et Polska.

Classements complets de la Vuelta

Le bon plan du Week-End

Après deux semaines, la Fantavuelta tient enfin son vainqueur d'étape low cost. Incontestablement Daniele Ratto (5 Fantamillions) aura marqué les esprits ce samedi dans la tempête en remportant.une magnifique victoire de prestige. Pour un soi-disant sprinter, gagner en solitaire une étape de montagne digne de ce nom, c’est plus que la cerise sur le gâteau. Le jeune et talentueux italien de 23 ans, qui s’était déjà pas mal distingué cette année mais qui n’avait plus rien gagné depuis sa première année pro en 2010, confirme tout le bien qu’on pensait de lui et pourrait bien dans un avenir proche, au même titre que Warren Barguil, issu de la même génération, devenir l’un des futurs animateurs du peloton.

Le mauvais plan du Week-End

Facile de tirer sur l’ambulance me direz vous, mais autant Ivan Basso (18 fantamillions) ne constituait pas un premier choix au départ de cette Vuelta, malgré son flatteur palmarès, autant depuis le départ de Vilanova de Arousa, on ne pouvait que se réjouir de sa forme retrouvée et du bon investissement qu’il pouvait représenter.  Un des bons plans du jour la semaine passée, on commençait sérieusement à croire en ses chances de figurer sur le podium. Mais  on lui avait également souhaité de ne pas tomber trop vite dans cette rubrique… Et malheureusement on connait l’animal maintenant, il n’aura donc pas fallu longtemps pour qu’il y sombre transi de froid tel un vulgaire anonyme. Ciao Ivan, quelque part, tu vas nous manquer !

Comments

... On ne tire pas sur l'ambulance!!!!!!!! Basso, un artiste, un grimpeur... Non Ivan, vraiment, tu n'étais pas un mauvais plan!! Un tout bon... Il l'a dit.. ce fut le pire jour de sa vie!!