La 14ème étape de la Vuelta offrait un parcours compliqué, avec quelques grand prix de la montagne avant une arrivée difficile au parc de Cabarceno. Cette arrivée offrait sur papier une belle opportunité de victoire d’étape pour de nombreux coureurs, de Gilbert à Matthews, en passant par Sagan et Valverde et les favoris pour le classement général comme les autres puncheurs du peloton. Pour cela, l’échappée du jour a été contrôlée et c’est un peloton presque groupé qui s’est joué la victoire dans les derniers kilomètres. A la surprise général, c’est l’espagnol Dani Navarro qui a réussi à sortir son épingle du jeu en plaçant une accélération impressionnante dans la bosse située à deux kilomètres de l’arrivée. Une attaque étonnante pour un coureur qui n’a jamais eu la réputation d’être un puncheur, mais qui réussi cependant à cueillir une très belle victoire d’étape devant Dani Moreno et Wilco Keldermann, partis trop tard à la poursuite de l’attaquant. Sachant que Navarro était le "régional de l'étape", on comprend mieux comment l'Asturien a réussi à calculer son coup à la perfection (l'Oreilletes nous excusera d'ailleurs pour l'aproximation géopraphique du titre de cet article...). Avec son palmarès et un prix de 5 fantamillions, Dani Navarro fait évidemment partie de nombreuses fantateams qui en profitent pour engranger des points à la Fantavuelta. C’est finalement la Guaryaba Verde qui bénéfie le plus de la victoire de l’ibérique pour confirmer son bon état de forme, remporter l’étape du jour et se placer en deuxième position du classement général de la Fantavuelta. Elle devance son compère Escarabajo, tout aussi en forme et également présent dans les trois premières place du général. Un général dominée pour le deuxième jour d’affilée par la team Primavera. El Diablo Rojo qui avait annoncé un coup de rein pour reprendre le fantamaillot rouge paie par contre les efforts de la première semaine et se retrouve éjecté à la cinquième place. Même sort pour The Best 2 qui a fait le boulot pour son leader, à présent en quatrième position, et se laissera lentement défiler. La lutte reste cependant serrée, avec les cinq premiers regroupés en moins de 200 points et avec une horde de teams enragées luttant pour se placer dans le top-10. Le week-end et ses deux premières grosses étapes de montagne donneront de nouvelles indications. Tout le monde attend. Tout le monde espère.

Le bon plan du jour

Prendre un coureur qui coûte 5 fantamillions et qui a terminé 9ème du Tour de France 2013, c’était évidemment un investissement plus qu’intéressant. Pourtant, seulement 5 fantateams ont choisi de prendre Dani Navarro pour cette Vuelta. Peut-être parce que son profil de grimpeur-qui-monte-à-son-rythme ne convenait pas trop à une Vuelta au parcours nerveux et plus adéquat aux grimpeur-puncheurs. D’ailleurs, jusqu’à hier, Navarro avait zoné comme à son habitude autours de la 10ème place du général, ne rapportant finalement que peux de points. Mais paradoxalement, dans l’étape pour puncheurs par excellence, l’espagnol de la Cofidis a bluffé tout le monde et réalisé son plus bel exploit. Avec déjà 230 points et un top-10 à porté de main, il est clairement un bon plan.

Le mauvais plan du tour

Quant on parle d’étape pour puncheurs, on pense évidemment à Philippe Gilbert. L’ancien champion du monde était d’ailleurs annoncé comme grand favori du jour par nombreux de ses compères. Mais le Philou national n’a pas réussi à suivre les meilleurs et rate une bonne occasion de remporter SA victoire annuelle en Espagne. Il lui restera quelques autres occasions, mais en attendant, les étapes défilent et le total des points reste en dessous de la barre des 100 points.