L'arrivée au sprint de cette troisième étape à Malaga sourit enfin au slovaque spécialiste des deuxièmes places, Peter "Poupou" Sagan. Pour une fois, il a su prendre la bonne roue pour s'imposer autoritairement et se parer de la victoire et d'un maillot à points qui lui sied tellement bien. Il devance sur la ligne le français Nacer Bouhanni, une nouvelle fois à terre, pour la seconde fois en deux jours de course, et un John Degenkolb également abonné aux places d'honneur ces derniers temps. La guigne semble coller aux basques du sprinteur hexagonal qui, rappelons-le, s'était déjà rétamé aux Championnats nationaux et avait du prématurément quitter le Tour de France en raison de ses récurrents déboires. Meurtri, mais loin d'être abattu, Nacer est tenace et, nul doute que l'étape du jour, lui offrira une nouvelle occasion de se mettre en évidence. Pour le teuton, troisième, et auteur d'une saison remarquable, la tâche semble s'annoncer plus délicate, et il lui faudra probablement aller chercher un peu plus loin dans ses ressources pour arriver à battre ses deux compères. La concurrence, elle, est déjà un bon vélo plus loin et il lui va falloir rehausser le niveau d'un bon ton pour tenter de s'imposer devant ces trois spécialistes.

Au FantaTour, c'est Bichi Hasta Siempre et son armada de flèches d'argent qui s'offre le bouquet du jour, loin devant An Geansai Dearg et Torero. En effet, il compte en ses rangs pas moins que les trois vainqueurs et devrait pouvoir rééditer son exploit plus souvent qu'à son tour. Au Général, un trio se partage la première échappée avec un Torero toujours bien calé en tête. Le matador de cette Vuelta a de beaux atouts dans son jeu et entrevoit son avenir proche de la plus belle des manières. Le soleil brille également pour Tormenta et An Geansai Dearg, respectivement deuxième et troisième sur le podium.

Le bon plan du jour

La belle cinquième place de Maximiliano Ariel Richeze (1 fantamillion) est loin de déchaîner les foules et les passions, mais elle a au moins le mérite de contenter les cinq Fantateams qui ont cru aux qualités de ce sprinter low-cost. La très faible équipe Lampre, déjà orpheline de son plus bel atout, Przemyslaw Niemec, se paie ainsi un éphémère moment de joie et se met à rêver de voir son expérimenté coureur tenir la dragée haute aux spécialistes de la discipline. N'oublions tout de même pas qu'en 2013, l'argentin s'était payé le luxe de figurer quatre fois sur le podium d'une Vuelta qui semble lui convenir à merveille.

Le mauvais plan du jour 

Difficile de déjà dégager un mauvais plan, mais le bien maigre plateau de sprinters présents sur cette Vuelta paraît aujourd'hui encore plus famélique qu'initialement prévu. Et, même si on ne peut pas parler d'une véritable étape taillée pour eux, ils sont nombreux à avoir manqué à l'appel du premier rendez-vous. Où étaient les Caleb Ewan, Danny Van Poppel et autre Tom Van Asbroek si ce n'est pas au mauvais endroit au mauvais moment. Les occasions de se mettre en valeur ne seront guère nombreuses et gare à eux de ne pas rater le train en marche sous peine de revenir bredouille de leur périple espagnol.
 

Comments

pouf pouf, bien vu Alain. Et bel article Eddy. Dites-voir les gars, dans un souci d'excellence internetesque, est-il concevable de récupérer nos beaux podiums quotidiens et notre belle photo d'étape en page d'accueil avec le lien vers l'étape du jour ? Tout ceci n'est qu'ergonomie et plaisir des yeux, mais on s'était habitué à plus clinquant... Merci d'avance ! ;-)