Vuelta prolifique pour le belge Gianni Meersman qui s'impose une deuxième fois au terme d'un sprint somptueux à Lugo. Certes, ce genre d'arrivée lui convient à merveille, mais l'aisance avec laquelle l'équipe Etixx  a une nouvelle fois amené son sprinter vedette sur une voie royale, mérite tout notre respect. Il devance sur la ligne Fabio Felline et le surprenant Kevin Reza. Le fait du jour, c'est la chute massive du peloton dans les derniers hectomètres, qui a vu bon nombre de prétendants à la victoire tâter du bitume, mais surtout, quelques centaines de mètres en aval, la chute d'un sérieux prétendant aux lauriers finaux, le néerlandais Steven Kruiswijk. Les Tours se suivent et semblent étrangement se ressembler pour la colonie batave. Et cette fois, c'est une bite, qui, convenons-en, n'avait rien à faire sur la route, qui a eu raison du bien malheureux grimpeur hollandais.

A la Fantavuelta,  The King, le plus espagnol des italiens, s'impose devant Koum Tapas et le duo, Team Cortexs et Eddy Breckx. Le jeune vainqueur sortant se rapproche ainsi du haut du tableau, au sommet duquel Koum Tapas continue toujours sereinement son petit bonhomme de chemin. Ces deux Fantateams sont donc les premières équipes à franchir la barre des mille points, tandis que An geansaí dearg, troisième, prend la tête d'un petit groupe en chasse patate.

Le bon plan du jour

Gianni Meersman (12 Fantamillions) arrivait sur cette Vuelta sans avoir jamais remporté la moindre étape sur un Grand Tour, et, alors qu'il est annoncé sur le départ chez Etixx, le sprinter-puncheur belge s'impose désormais comme l'homme le plus rapide de ce Tour d'Espagne. Pour celui que Marc Madiot avait à son époque désigné comme le successeur de Philippe Gilbert à la FDJ, la roue semble avoir tourné et, cette fois-ci, dans le bon sens. Relativement décevant ces derniers mois, voire ces deux dernières années, le voilà qu'il fait taire les critiques qui ne voyaient plus en lui qu'un nouvel espoir déchu. La vita e bella pour Gianni et les huit Fantateams ravies des 480 Fantapoints déjà engrangés.

Le mauvais plan du tour

Le successeur de Zoetemelk ne sera donc pas, du moins pas encore cette année, celui qui avait défrayé la chronique sur le dernier Tour d'Italie, Steven Kruiswijk (31 Fantamillions). Les Pays-Bas ont toujours été une terre de cyclistes. Mais entre tactiques foireuses et sempiternels coups du sort, le drapeau batave semble avoir bien du mal à se hisser fièrement dans les cîmes du ghota mondial vélocipédique. On pourrait mettre ça sur la faute à pas de chance, mais le scénario semble se répéter tellement souvent qu'on ne peut presque y voir qu'un manque flagrant de talent. La sentence est dure mais pas encore irrévocable. Le vivier est pourtant fertile mais tarde depuis un long moment à faire éclore de vrais champions. Quoi qu'il en soit, le hollandais ne rapportera aucun point et le bonus s'envole pour les nombreux Fantamanagers qui espéraient bien plus que les excuses que l'organisation de la course lui ont présenté après sa chute !

La question du jour

L'échappée matinale ira-t-elle une troisième fois au bout ou verra-t-on enfin les équipes de leaders nous présenter une copie différente de celles qu'elles ont bien voulu nous rendre depuis le départ? La route est encore longue et cette sixième étape semble une nouvelle fois destinée aux puncheurs-grimpeurs mais, c'est peu de le dire, on attend tout de même impatiemment la première passe d'armes entre costauds.

 

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