
On espérait dans nos rêves les plus fous qu'un scénario identique à celui de ce week-end se produise à Penyagolosa ce mercredi. D'autant que la journée de repos n'avait pu faire que du bien à des organismes qui n'ont eu cesse de souffrir jusqu'à présent. Cette 17ème étape nous offrait tout de même un profil plus que vallonné et une ascension finale, relativement courte, mais extrêmement pentue. Le suisse Matthias Franck a déjoué tous ces plans et s'impose en costaud au terme d'une échappée fleuve qui, pour une fois, aura mis beaucoup de temps à se dessiner. L'helvète est parvenu à lâcher l'Italien, Dario Cataldo, à deux kilomètres du sommet et s'octroie, avec un plaisir non dissimulé, la bise des charmantes hôtesses. Ses deux dauphins se nomment Leopold Konig et, une fois de plus, assurément pas la dernière, le nouvel hollandais volant, Robert Gesink. Malgré de multiples mais timides tentatives d'attaques, les favoris, eux, se sont neutralisés et terminent tous les quatre dans le même temps.
A la FantaVuelta, les trois mousquetaires, Team Vuelta, Gitane et An Geansai Dearg croisent toujours le fer en tête de peloton mais voient désormais, avec une pointe d'incertitude, la menace du retour imminent d'un groupe de poursuivants en chasse patate se rapprocher tout doucement d'eux. Tempesta s'adjuge l'étape devant Inflatable Guitars Rock et Pius Team.
Le bon plan du jour
Le vrai bon plan du jour, malgré la victoire de Matthias Franck (11 Fantamillions), s'appelle peut-être bien Leopold Konig (6 Fantamillions). Non content d'avoir animé la première partie de cette Vuelta en trustant le top10 du Général, il ne passe pas loin d'une victoire de prestige qu'il n'aurait pas volée non plus. Il rapporte néanmoins depuis le départ un confortable matelas de 424 Fantapoints qui ne peut que ravir les 7 Fantamanagers qui ont pu déceler tout le potentiel de ce grimpeur de l'ombre. Certes, le tchèque n'est pas un inconnu mais il tarde à confirmer tout le bien qu'on pense de lui en coulisses. Déjà 9ème du tour d'Espagne en 2013, 7ème du Tour de France en 2014 et 6ème du Tour d'Italie en 2015, 2016 aurait pu être l'année de la consécration. Mais pour cela, il aurait sans doute mieux valu choisir une autre équipe que l'armada SKY pour signer des résultats encore plus probants.
Le mauvais plan du tour
Bart De Clercq (9 Fantamillions) s'alignait au départ de cette Vuelta pétri d'illusions. Non content de prendre le leadership chez Lotto au toujours ambitieux Maxime Monfort, il envisageait ouvertement une bonne place au classement général. Coureur particulièrement offensif, ce grimpeur-baroudeur avait éclaboussé le Giro 2011 de toute sa classe. Mais les années ont passé et l'électron libre qu'il était s'est mué en un coureur plus sage et plus mesuré, capable assurément un jour de jouer dans la cour des grands. Malheureusement, le belge n'a fait que de la figuration depuis le départ et ne rapporte que 24 malheureux petits Fantapoints aux deux Fantateams qui le voyaient enfin défrayer la chronique. Pour sa gouverne, il sait maintenant qu'on n'écarte pas un Max Monfort d'un simple revers de main…
La question du jour
On ne devrait pas échapper à un sprint massif à Gandia ce jeudi. Messieurs, faites donc vos jeux, qui de Gianni, Jempy et autre Fabio sur la plus haute marche du podium ce soir ? Une manière comme une autre d'entendre vos voix et de lire vos commentaires, nous qui ignorons toujours le visage et le nom de nombreux protagonistes à la victoire Fantacyclique.