Il s’en est fallu de peu pour que Rémi Cavagna ne se fasse reprendre par le peloton mais l’auvergnat décroche une belle victoire au panache dans les ruelles pavées et tortueuses de Tolède. Malgré un final pentu, Sam Bennett remporte le sprint des battus devant… Stybar et Gilbert ! Nouveau tir groupé du Wolfpack qui démontre une nouvelle fois sa puissance collective. 

Pour une journée de transition qui devait, à priori, être calme, il y aura finalement eu pas mal de remous. À commencer par cette chute à 60 kilomètres de l’arrivée dans laquelle Roglic, Lopez ou encore Majka tombent de concert mais peuvent, heureusement, repartir. Hasard ou pas, c’est également le moment où la Movistar, selon la tactique établie le matin, augmente le rythme et tente de décrocher le leader. La lutte est âpre dix kilomètres durant mais le champion du monde rappelle sagement ses troupes à l’ordre et permet, in fine, aux poursuivants de recoller.

Pas super glorieux mais bon, il paraît que c’était prévu… Leur coup de bordure un peu plus  tard fut bien plus à leur honneur mais il ne portera, en définitive, pas à conséquence. Roglic est toujours bien en rouge et il ne reste désormais plus qu’une étape digne de ce nom pour le détrôner. 

Nyboso6 et Armstrong the Truand ne sont, eux, pas parvenus à se départager et montent ensemble sur la première fantamarche. Les Braqueurs tient, lui, toujours, plus ou moins sereinement, ses adversaires en joue et touche maintenant le fantamagot bien plus que du bout des doigts.  

 

Le Bon Plan du jour.  

Pour 10 Fantamillions, en plus de faire quotidiennement le show, Rémi Cavagna rapporte un peu plus de 400 points. Un bilan honorable pour un garçon qui, depuis sa troisième place au contre-la-montre, ne cesse de séduire et est plus souvent qu’à son tour aux avant-postes. Il rajoute donc une victoire à ses deux podiums et prouve qu’à  maintenant 24 ans, il faudra désormais compter avec lui. Dix fantamanagers ont eu le nez fin en débusquant ce nouveau jeune loup dans la meute.  

Le Mauvais Plan du jour 

Ce bon vieux Tony Martin doit donc quitter la Vuelta à deux jours de son terme après avoir, littéralement, pris un mur de face. Le Panzer n’aura, cette fois, pas fait le poids et doit s’avouer vaincu par une adversité qui lui devient, peu à peu, coutumière. Et, si ses performances ne sont plus celles d’autrefois, son incessant travail et son abnégation méritent un infini respect. Roglic perd son compagnon de chambre mais, certainement aussi, son plus fidèle et inépuisable lieutenant. Pour 28 Fantateams par contre, c’est un peu plus dur de ne pas avoir vu le quadruple champion du monde de contre-la-montre prendre le moindre petit point.