Romain Bardet s’impose dans l’arène du Pico Villuercas au terme d'une envolée solitaire qui lui permet également de s'emparer du maillot de meilleur grimpeur. Membre de l’échappée de 18 coureurs, Bardet aura choisi le meilleur moment pour fausser compagnie à ses compagnons et enlever un succès largement mérité. Impuissants face à la maestria du français, impérial ce samedi, Jésus Herrada et Jay Vine doivent se contenter des deuxième et troisième places. Les favoris n'auront guère fait de vagues et l’allure modérée à laquelle ils ont roulé reflète le désintérêt d’un peloton qui n’a jamais pensé à discuter la victoire aux inoffensifs baroudeurs de devant. Guillaume Martin et Migel Lopez ont bien tenté de secouer le cocotier dans les derniers kilomètres mais pas suffisamment que pour mettre en péril le vaillant Eking et le souverain Roglic. Fort de Bardet, Vine et Pidcock, Los Caracoles remporte brillamment l'étape du jour sans pour autant faire de l'ombre à Grezieux42 qui s'accapare un peu plus encore la lumière en tête du Général.

Le bon plan Certes, Jay Vine n’a pas marqué des points colossaux ce samedi au Pico Villuercas mais il aura, par contre, assurément réussi à marquer les esprits. Auteur d’une violente chute en voulant prendre un bidon à sa voiture, l’australien ne s’est pas décontenancé et sa troisième place à l’arrivée est une sublime récompense pour le coureur d’Alpecin-Fenix. Outre sa reconduction de contrat pour deux ans supplémentaires, l’ancien vainqueur de la Zwift Academy et néophyte du peloton se révèle être un grimpeur de talent et nul doute que cet accessit en appellera bien d’autres dans un avenir proche. La grande classe ! Le mauvais plan ! L’armada Ineos que tout le monde redoutait s’effrite un peu plus chaque jour et avec l’abandon de son champion olympique, Richard Carapaz, l’équipe britannique perd encore un peu plus d’une superbe qui tarde vraiment à éclore sur cette Vuelta. L’équatorien n’était définitivement pas venu pour gagner mais il n’aura pas non plus été d’une aide précieuse à une équipe dont on se demande ce qu’elle est réellement venue chercher sur ce Tour d’Espagne tant elle paraît à la peine. Car même si Pidcock termine quatrième de l’étape et que Bernal semble avoir passé sa meilleure journée sur son vélo depuis le départ de Burgos il y a deux semaines, il est clair que ce n’est pas en se contentant de suivre la meute qu’il risque de se passer quelque chose de transcendant pour l’équipe chère à Dave Brailsford. Mais bon, on en doute un peu, il leur reste encore une troisième semaine de folie pour inverser cette insipide tendance. Le Prono-Provoc du jour ! Fort de ses deux récents accessits, Andrea Bagioli décide de prendre le taureau par les cornes ce dimanche et, avec l’aide de son équipier Vansevesant, également deuxième il y a quelques jours, les deux coureurs de la Quick-Step s’offrent une échappée au long cours qui se termine enfin de la plus belle des manières. Bagioli premier et Mauri deuxième, rien à dire, ça a de la gueule !

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