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Kasper Asgreen a remporté la 14eme étape du Giro qui amenait le peloton à la frontière italo-slovène. Le Danois était le dernier rescapé de l’échappée matinale et a su résister au retour du peloton, ou du moins de ce qu’il en restait. Car l’étape « en Slovénie » a surtout été marquée par une chute survenue à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée et qui a chamboulé le classement général. Sous une fine pluie et sur une route glissante, une chute à priori anodine dans un passage urbain étroit a coupé le peloton en plusieurs groupes avec un impact majeur sur la suite du Giro. A commencer par l’équipe Lidl-Trek qui s’est retrouvée collectivement au sol et qui termine l’étape toujours collectivement à 15 minutes du vainqueur, avec un Giulio Ciccone bien touché et proche de l’abandon. Si ce fait de course a facilité la vie de Kasper Asgreen pour la victoire d’étape, il a aussi permis à certains leaders de prendre le bon groupe et gagner du temps sur leurs adversaires. C’est le cas du maillot rose Isaac Del Toro qui se retrouve dans tous les bons coups et consolide sa première place au général. Mais aussi de Simon Yates, désormais deuxième du classement, de Richard Carapaz, Derek Gee, Damiano Caruso et Max Poole. Ce sont eux les grands gagnants du jour qui prennent 45’ à Ayuso, Roglic, Bernal, Arensman et Storer, alors qu’Antonio Tiberi, Brandon McNulty ou Adam Yates perdent une minute supplémentaire. Cette chute laissera malheureusement des traces, mais comme le peloton se dirige enfin vers la haute montagne, il y aura largement le terrain pour récupérer le temps perdu. C’est triste à dire, mais cette nouvelle donne pourrait bien nous offrir du spectacle supplémentaire en troisième semaine.

Au Fantagiro, c’est la Rollyteam qui s’impose, notamment avec la paire Groves-Kooij qui terminent respectivement deuxième et troisième à Gorizia, alors que Jay 1 reste solidement en tête du classement général.

Le bon plan du jour

On pensait que Kasper Asgreen allait vivre une fin de carrière anonyme, comme beaucoup de coureurs qui ont quitté le Wolfpack. Mais après avoir raté les classiques de printemps à cause d’une maladie, l’ancien vainqueur du Tour des Flandres a pris le temps de se reconstruire pour arriver au Giro avec quelques ambitions. Il a tout fait pour être dans l’échappée et l’a ensuite maintenue en vie grâce à des relais monstres qui ont fini par épuiser ses camarades d’attaque. Il offre une deuxième victoire à l’équipe Éducation First, atteint le score de 234 points pour 11 millions et se confirme comme un vrai spécialiste des bons coups.

Le mauvais plan du tour

Tout roulait parfaitement pour l’équipe Lidl-Trek, avec un Mads Pedersen en mode cannibale et un Giulio Ciccone enfin dans une forme étincelante pour son tour national. Les contre-la-montre étaient derrière lui et les montagnes devant, avec l’espoir de s’accrocher et peut-être même monter sur la boite à Rome. Mais malgré son omniprésence, notamment en soutien à Pedersen ou dans les sprints pour les places d’honneur, Ciccone n’avait que rapporté 305 points jusqu’à présent. Pour 35 millions, ce n’était pas encore rentable et tout semble indiquer que ce score sera final vu que Giulio ne poursuivra pas l’aventure vu son état au terme de l’étape. Mais avec un peu de chance, c’est moins grave que prévu et Ciccone aura alors toute la liberté en troisième semaine pour se défaire de plusieurs paires de lunettes.

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