En attendant la promenade finale de Brescia, le sacre de Nibali et celui d’Eddy, il est de temps de tirer les conclusions de ce Giro 2013. Qu’est ce qui nous a plu? Théoriquement, pas grand chose, car cette édition peut clairement être considérée comme un échec. Mais, il y a quand même des choses et des personnes à sauver.
Le maillot rose Vincenzo Nibali. Après le Tour de France 2012, on avait dit que Nibali n’allait probablement jamais remporter une course majeure, car toujours un peu trop court. On est content de s’être trompé, car après un début de saison en grande pompe, le Requin de Messine a réalisé le sans faute en remportant facilement le maillot rose, son principal objectif de la saison. Il a été souverain pendant trois semaines et il l’aurait probablement été aussi si Wiggins avait été vraiment là jusqu’au bout. On a même eu l’impression que de temps en temps il s’emmerdait. En tous les cas, pour un grimpeur comme lui, assomer le Giro sur les deux contre-la-montres, c’est vraiment un signe de maturité.
Le Fantamaillot rose Eddy Di Moioui. Alors qu’en début de Giro, on se demandait quel quarté allait être le bon, Eddy remporte le Fantagiro avec une équipe faite de seconds choix. Encore fallait-il faire les bons choix, car pour le même prix, on pouvait prendre Henao à la place de Uran, Santambrogio à la place de Scarponi et Pozzovivo à la place d’Evans. Chapeau donc à Eddy, car placer cinq coureurs dans le top-10 n’est jamais simple. Un victoire qui a montré qu'Eddy a atteint une certaine maturité tactique qui lui a fait défaut tant de fois.
Le Fantagiro. Avec une course aussi ennuyeuse et privée d’intérêt, on aurait vite lâché prise et commencé à s’intéresser à la finale de Champions League ou à Rolland Garros. Mais grâce au Fantagiro, assez indécis et plein de surprises jusqu’à la fin, on a quand même suivi le Giro jusqu’au bout.
Stefano Pirazzi. Le “Pira” a inventé un nouveau concept dans le cyclisme, le “panarchisme”. Un panache sans égal avec une gestion de course aussi anarchique qu’irrationnelle. Un rayon de spectacle quand la majorité des coureurs ne pensent qu’à la tactique. Pirazzi aurait pu tenter de remporter une victoire d’étape et de faire un top-10 au général. Mais non, il a juste attaqué dans tous les sens, tout en remportant quand même le maillot de la montagne et en étant un des tout bon plans de ce Fantagiro.
Carlos Alberto Betancur. Il a été un des seuls à tenter quelque chose à chaque fois que la route montait. A 23 ans, il entre dans le top-5 et remporte le maillot du meilleur jeune. Les abandons de Wiggins et Hesjedal l’ont probablement pénalisé. En effet, si les gros leaders avaient endurci la course, il aurait probablement récupéré plus de temps perdu au contre-la-montre, car il a montré qu’il était un des meilleurs grimpeurs du peloton.
Rafal Majka. Assez inconnu avant ce Giro, le jeune polonais confirme la montée en puissance du cyclisme dans le pays de Chopin. Sa lutte avec Betancur pour le maillot blanc a été un des rares duels passionnant de ce Giro. Il a un des meilleurs coefficients parmis les leaders. Bon grimpeur et solide rouleur, il sera un des jeunes à tenir à l’oeil dans les prochaines années. A moins qu’il ne fasse la fin de Niemec ou Smyzd, mais c’était une autre génération.
Cliff Loozer. Une belle team de looser qui a fait un début de Giro en trombe, avec 52 points après 7 étapes. Elle paie un peu la présence de Niemec dans la dernière semaine, mais remporte quand même haut la main le trophée de la lanterne rouge.
Fabio Aru. Le jeune équipier de Nibali participait à sont premier grand tour pour sa première année en tant que professionnel. Il commence très bien le Giro, en portant le maillot blanc pendant quelques jours et en réalisant un contre-la-montre correct. Mais le Sarde tombe malade en début de deuxième semaine, perd beacuoup de temps et termine même derrière le grupetto dans l’étape du Montasio. On en connait d’autres qui auraient abandonné, mais Aru a serré les dents, retrouvé la forme et terminé le Giro avec les meilleurs. Dans l’étape des Tre Cime de Lavaredo, il fait le train en début de montée, est lâché avant que Nibali accélère puis revient et termine cinquième. A priori un futur grand.
Mark Cavendish. S’il y en a un qui ne deçoit jamais, c’est bien Mark Cavendish. Il y avait 5 étapes pour purs sprinters dans ce Giro, et le Cav n’en a laissé aucune à ses adversaires. Porteur du maillot rose à Naples, il remporte aussi le seul maillot à points qui manquait à son palmarès. En apportant plus de 1200 points, Cavendish se confirme une garantie pour les grands tours.
Le duel Ottim’hotel – Team Burton. On avait parlé du bon quarté, du bon triplé, mais finalement, ils auraient pu avoir tout simplement le bon duo, à savoir Vincenzo Nibali et Cadel Evans. Avec un Wiggins hors jeu et un Sanchez pas très efficace, les deux teams se sont livrés un tête à tête en tentant de ramener des points avec les seconds couteaux, pas vraiment les meilleurs choix, il faut le dire. A ce petit jeu, c’est Ottim’hotel qui a fait le meilleur choix, avec Brambilla, Oss et Pozzato qui rapportent quelques points, alors que Team Burton n’avait que Brett Lancaster pour lutter.
Tutto Bene. Sans aucun doute le meilleur grimpeur de ce Fantagiro. Trois victoires d’étape sur les cinq en montagne, c’est plus des stats à la Pantani qu'à la Gianni Bugno. Faudra penser de changer le maillot la prochaine fois.
La montée des Tre Cime di Lavaredo. Une montée de 7 kilomètres, ça peut sembler être de la rigolade, mais les pentes raides la rendent bien plus redoutable qu’un col de 15 bornes qu’on franchi avec le grand plateau. Dommage qu’on ne l’a pas atteint après quatre cols dans les jambes comme prévu, ça aurait fait bien plus de dégats. Des montées comme on aimerait en voir plus souvent. Bon, ce sera peut-être pour l’année prochaine.
Battaglin, Chalapud, Pantano, Rodriguez, Puccio, Hansen, Trentin, Lancaster. Les bons plans à moins de 3 fantamillions.


Comments
On a bien aimé aussi nos
On a bien aimé aussi nos "consultants-maison" Lucho & Eddy
aller, un ptit mot pour
aller, un ptit mot pour Visconti qui fait 2 belles victoires... merci aussi à nos consultants... ;)
Merci à tous pour ce
Merci à tous pour ce magnifique Fantagiro. Vivement le Fantatour! :-)
Très classe compte rendu
Très classe compte rendu Mister Lucho, Eddy sourit, Eddy rit... Enfin soulagé de son encombrante étiquette de Poulidor du Fantacyclisme, Eddy savoure enfin cette victoire qui le boudait depuis si longtemps, chou Eddy. Eddy se gratte néanmoins encore le sourcil, Eddy a toujours évité les ennuis mais Eddy a dit oui, cette fois ci.
Au départ, c´est une copine à moi qui m´a dit qu'il sappelait Eddy! Ca fait un moment que j´le suis, Eddy! Mais cette fois-ci, Eddy Di Moioui....