Le Tour de France 2019 s’est terminé à Paris avec la victoire de Caleb Ewan et le sacre du jeune Egan Bernal. Si on pouvait se douter que le fanta-maillot jaune allait rester sur les épaules de Piquouz, le sprint pour les deux dernières places sur le podium était serré et ce sont finalement Tempo Riis et BSWIN qui prennent respectivement la deuxième et troisième place du classement général.  

Voici quelques notes pour conclure cette aventure. Et pour une fois, les bonnes notes sont largement majoritaires…

10 – Thibaut Pinot

Le seul 10/10 est attribué à Thibaut Pinot. Peut-être que certains fantamanagers encore dégoutés de son abandon n’apprécierons pas… on s’en tape. Pinot avait déjà été un protagoniste de la première partie du Tour, avec son attaque à Saint Etienne, la bordure subie à Albi, sa domination dans les Pyrénées. Son abandon à trois jours de la fin était d’une cruauté rare. Nous avons tous pleuré avec lui. Ses supporters comme tous les amants du cyclisme. Car n’oublions pas que Pinot avait réussi à lâcher Bernal dans la montée de Prats d’Albi et qu’avec lui à 100%, les dernières étapes dans les Alpes auraient pu être épiques. Son abandon le pousse encore un peu lus vers la légende du coureur au grand cœur, incapable de gagner. La France se cherchait un nouveau Bernard Hinault, elle a trouvé un nouveau Poulidor…

9 – Piquouz

En 2018 l’équipe An Geansai Bui avait gagné le Fantatour avec la triplette Sagan-Froome-Thomas. Piquouz avait visiblement compris qu’associer deux Ineos avec des valeurs sures pouvait être la bonne tactique. En tous les cas moins risquée que de miser sur des Fuglsang, Nibali ou Adam Yates… Avec un quatuor formé par Alaphilippe, Sagan, Bernal et Thomas, plus les quelques points rapportés par Marc Soler, Piquouz remporte son deuxième concours après le Giro 2015. Sobre, simple, efficace. Probablement que cette combinaison avait été étudiée par de nombreux fantamanagers, mais Piquouz a finalement été le seul à y croire. Bravo.

9 – Le Tour de France 2019

Sans les changements de parcours des deux dernières étapes de montagne, le 10/10 était largement possible. Ce Tour nous a offert un lot d’émotions et de spectacle qu’on n’avait plus vu depuis longtemps sur la Grande Boucle. L’incertitude, les attaques, le suspens, les rebondissements, le début d’une nouvelle ère, peut-être deux, les drames, les larmes. Tout y était, même si, comme au foot avec l’Allemagne, au final ce sont les Ineos qui gagnent…

9 – Julian Alaphilippe

On va répéter une dernière fois ce qui a été dit pendant trois semaines : Julian Alaphilippe a fait un putain de Tour de France ! Son maillot jaune et son combat pour le garder resteront dans les mémoires. Et si certains doutent encore de sa capacité de remporter un jour le Tour de France, nous, on a envie d’affirmer que Loulou pourrait gagner la Vuelta 2019…  ou 2020.

9 – Egan Bernal

Gagner le Tour de France à 22 ans… tout est dit. Premier colombien à s’imposer à Paris, Bernal  a réussi là où ses prédécesseurs comme Herrera et surtout Quintana avaient échoué. Il l’a fait avec une facilité et une tranquillité qui rappelle un peu celle de Miguel Indurain. Sa progression en deux ans a été fulgurante. Jusqu’où ira-t-il ?

8,5 – Caleb Ewan

Parti en troisième position dans la hiérarchie des sprinters au départ de Bruxelles, le jet-man australien a non seulement été le plus constant, mais aussi le plus rapide. Trois victoires d’étape, dont celle de Paris, pour se prendre le titre virtuel de meilleur sprinter du peloton et rapporter 1080 points pour un prix raisonnable de 29 fantamillions. Le sprinter à prendre.

8 – Tempo Riis

Probablement la fantateam avec le plus de regrets. La combinaison Alaphilippe-Bernal-Thomas-Pinot pouvait être redoutable. Mais voilà, inutile de retourner le couteau dans le plaie. Et ce n’est pas Romain Sicard et ses 4 points qui ont permis de compenser l’abandon de Tibopino. Belle deuxième place en tous les cas pour Andy Clette qui obtient son meilleur résultat depuis sa première participation au Giro 2016.

7 – BSWIN

La formation de Ben Simon fait un beau sprint final pour monter sur la troisième marche du podium. Avec Alaphilippe, Bernal, Thomas et Groenewegen, elle assure l’essentiel, tout en allant chercher des points avec Offredo, Soler, De Buyst et Henao. Et ce, pour sa première saison que les fantapros. Bravo.

7 – Lennard Kämna

Le coureur au meilleur coefficient (98 points pour 1 fantamillion), tout simplement. Et peut-être un futur adversaire d’Egan Bernal.

6.5 – Steven Kruijswijk, Emmanuel Buchman

Sans trop en faire, ils ont le mérite de ne pas craquer et rester avec les meilleurs. Ils obtiennent ainsi des honorables places au général tout en rapportant des points importants au Fantatour. Dommage qu’ils n’ont finalement pas vraiment été décisifs dans la lutte pour le fanta-classement.

6 – Peter Sagan

Il reste le plus constant des sprinters et obtient son septième maillot vert. Un record. Mais à part sa deuxième place à Bruxelles et sa victoire à Colmar, il ne réussit pas à aller au-delà de la quatrième place, derrière les purs sprinters. Sa dixième place aux Champs Elysées prouve que Sagan fini le Tour fatigué et que son printemps raté n’était pas qu’un passage à vide temporaire.

5 – Romain Bardet

Il obtient la moyenne grâce à un certain panache qui lui a permis de remporter le classement de la montagne. Mais il faut avouer que ce maillot à pois a été remporté presque par défaut, sans vraiment passer les grands cols en tête, sans adversaires de taille et avec le changement de parcours des dernières étapes de montagne qui lui a été favorable. Bon, ça nous fait plaisir pour lui et cela fera mieux passer la pilule, car pour la lutte pour le maillot jaune, pas sûr que ce soit partie remise...

5 – Warren Barguil, Fabio Aru

On les pensait perdus à jamais, mais ils ont réussi à s’accrocher comme ils pouvaient pour finalement obtenir des places dans le top-10 et top -15 pour lesquelles ils auraient signé au départ.  Bon, ce n’est pas pour ça qu’ils ont ramené beaucoup de points au Fantatour, mais on va dire que c’est une note d’encouragement.

4 – Jakob Fuglsang

Contrairement aux autres mauvais plans du Tour, le Danois a quelques circonstances atténuantes, avec une première chute à Bruxelles, puis une deuxième qui le met définitivement hors course. Mais contrairement à son compère Alaphilippe, Fuglsang n’était pas celui de ce printemps, ni du Dauphiné.

3.5 - Enric Mas

Le jeune grimpeur espagnol participait à son premier Tour et on l'attendait au tournant après sa deuxième place à la Vuelta 2018. Il débute bien en rapportant quelques points au Fantatour, mais craque très vite, et terminent le Tour à une décevante 22ème place. Peut-être que le maillot jaune de son équipier Alaphilippe lui a rendu la vie plus difficile.. Mais il faudra montrer plus que ça pour mériter le surnom de "nouveau Contador". 

3 – Richie Porte, Adam Yates, Mike Woods, Richie Porte, Dan Martin

Ils étaient partis pour lutter pour un top-5 au général. Ils ont très vite sombré et terminent très loin. Pire, ils rapportent respectivement 124 (Porte), 50 (Yates), 36 (Woods)  et 17 (Martin) points. Une misère.

 

Comments

Pas sûr que ce Tour ait été aussi magnifique sans l'absence des 2 favoris (le kenyan et le papillon). Mais il l'a été, savourons ! Et bravo à Piquouz - c'était compliqué cette année, quand on voit le nombre d'étapes gagnées par le top 4 du général... (non, ne cherchez pas). D'ailleurs, quelle était l'équipe-type qui rapportait le plus ?

Ah, et même si on n'a pas trop parlé de lui, chapeau à Guillaume Martin de chez Wanty, il se rapproche lentement mais sûrement du top 10 depuis 3 ans. Seulement 26 ans. Le Nietzche dans le guidon...

Hello, sacré tour cette année!
Cruel dénouement pour Pinot qui semblait dans la forme de sa vie...
Et les 2 dernières étapes malheureusement tronquées par la folie des éléments qui auraient sans doute donné plus de suspense!
Mais ça faisait un moment qu'on avait pas autant vibré sur les routes du Tour de France... en étant chauvin :)

Par contre il semble que le classement final du maillot blanc n'a pas été ajouté aux coureurs concernés, et aux équipes les ayant...
Il manque 150 pts à Bernal, 60 au petit Gaudu, et 30 à Mas...

Merci encore pour le boulot abattu et pour ce jeu de plus en plus passionnant et suivi (625 équipes cette fois!! :o )

Salut Mr Zabel... merci et bien vu... apparemment le classement final n'a pas comptabilisé le classement des jeunes pour toutes les fantateams... sur le coup j'avais décelé un comportement suspect mais n'avais pas vu de problème... je viens de vérifier et ça n'a heureusement pas impacté les équipes à la lutte pour rentrer dans les points, cad dans les 20-25 premières places ... le calcul se faisant à partir des premiers dans le classement. Quoi qu'il en soit, je vais regarder ça et relancer les points finaux... "Ultime rebondissement sur ce Tour complètement fou" comme dirait Jean-René Godard ;-)... Encore merci et c'est évidemment un plaisir de partager tout ça avec tout ce beau monde... a bientôt :)

Un grand merci à l'Oreillette, le véritable combatif du Tour c'est lui!!! Cocoricoo! ... 3 semaines c'est long, on ne peut pas se cacher dans le ventre mou, on ouvre tous les cols en tête avec étendards et trompettes comme la caravane publicitaire... tiens un calembours Cochonou par-ci, un gag sans crédit (lyonnais) par-là, tout ça sous les coups de sornettes du public ! Moi je me suis bidonné avec bonheur chaque matin à l'heure du prono du jour... alors Merci et on reste branché, hein... Bravo également à Piquouz qui ramène sa deuxième étoile, avec une équipe simple et pourtant unique... prendre Alaphilippe était loin d'être un pari facile depuis Bruxelles mais il avait bien senti les planètes s'aligner... choix bien récompensé par un double plaisir tous les jours! J'y vais également de mon Merci pour Eddy et Lucho, on vous lit depuis 2013 et on ne se lasse vraiment pas... la course est bien lue et bien écrite :)

Eddy Breckx avait raison, plus qu’au Tour 1987, c’est à celui de 1989 que l’on doit comparer l’éditIon 2019 : des péripéties innombrables qui s’achèvent par la mort tragique du héros. Je croyais dur comme fer en mon équipe de feu (G, Bernie, SK et... Tibo), hélas mes chances de remontada ont heurté le guidon du destin...Anonyme 35eme place pour finir, dans la roue d’Eddy, comme il se doit...