Avec son maillot de meilleur grimpeur, Angel Madrazo a remporté la cinquième étape de la Vuelta en réalisant un réel numéro dans la montée finale vers l’observatoire astro-physique de Javalambre. Le leader de l’équipe Burgos BH a devancé son équipier Jetse Bol et le troisième larron de l’échappée matinale, José Herrada. Comme prévu, la bataille a fait rage entre leaders qui ont malgré tout laissé beaucoup trop d’avance à l’échappée pour se disputer la victoire d’étape. Miguel Angel Lopez a été le plus fort et endosse le maillot rouge de leader. Il a devancé le duo formé par Roglic et Valverde, suivis de Pogacar et des autres favoris qui ont tous concédé plus d’une minute au nouveau maillot rouge.

La Team Le Hainault remporte l’étape du jour de la Fantavuelta grâce à Madrazo, Lopez et Roglic et prend les commandes du classement général.

Le bon plan du jour

On a beau l’avoir déjà cité dans cette rubrique il y a deux jours, on peut difficilement ne pas parler d’Angel Madrazo aujourd’hui. Le coureur de la team Burgos BH a vécu une journée parfaite. Encore une fois parti dans la bonne échappée, il se serait contenté des points des premiers GPM et a d’ailleurs été lâché par ses deux compagnons après la deuxième difficulté du jour. Mais à ce moment là, Madrazo est allé chercher les ressources qui lui ont permis de faire le spectacle dans le final. Revenu sur le duo de tête, il a commencé à rendre fou José Herrada dans la montée finale. Il attaquait, obligeant Herrada de travailler, se faisait lâcher puis revenait et réattaquait. Il semblait définitivement lâché  à 4 kilomètres de l’arrivée, mais est revenu sous la flamme rouge. Alors qu’on pensait qu’il allait simplement lancer le sprint à son camarade Jetse Bol, il s’est envolé pour l’emporter avec quelques secondes d’avance. La deuxième place de Bol complète la journée mémorable de l’équipe Burgos BH qui avait déjà montré son panache en plaçant chaque jour un, voire deux, coureurs dans l’échappée matinale. Ironie de l’histoire, Madrazo n’a pas obtenu son troisième prix de la combativité alors qu’il le méritait surement plus que lors des étapes précédentes. Le prix de consolation pour José Herrada est compréhensible, mais ne prime pas spécialement le coureur le plus combatif du jour. En attendant, Madrazo pourra garder son maillot à pois pendant plusieurs jours et est cette fois bien parti pour être le meilleur plan de cette Fantavuelta.

En regardant ses résultats lors des saisons précédentes, Madrazo avait le profil parfait du coureur low-cost à prendre. Une vie de baroudeur, des qualités de grimpeur confirmées par ses bons résultats dans des courses d’un jour difficiles, une capacité de gagner des courses et surtout le rôle du coureur expérimenté au sein d’une équipe vouée à l’attaque. Cinq fantateams ont bien fait leur boulot et récoltent les points, dont le nouveau leader Team Le Hainault.

 

Le mauvais plus du jour

La première arrivée en montagne allait donner des indications sur les rapports de force entre favoris de cette Vuelta. De fait, les indications ont été relativement claires, avec de nombreux coureurs qui ont un peu déçu leurs mentors. De Quintana à Fuglsang, en passant par Chaves, Uran, Aru, Higuita, Martinez, Nieve ou Latour. Difficile de choisir, prenons donc simplement le coureur le plus cher qui a terminé le plus loin : Ion Izaguirre. Le Vainqueur du Tour du Pays Basque 2019 a terminé 56ème à plus de 7 minutes du vainqueur. Il ne fera pas le classement général et les quelques énergies qui lui restent seront probablement au service de son leader Lopez. C’est étonnant qu’on lui fasse pas confiance sur un tour de trois semaines, mais toujours est-il qu’Izaguirre rapportera difficilement plus que les 35 points obtenus grâce au contre-la-montre par équipe.

Comments

Tout pour Soler.... Comprenne qui pourra mais difficile de croire que Vale puisse faire le jeu d'un Quintana qu'il a toujours aimé détester. Ça risque bien d'être une nouvelle fois tragi comique au moment de faire les comptes quand Valverde, deuxième à deux journées de la fin, va finalement craquer... À moins qu'Andorre ne les élimine prématurément tous les deux ! Merci à la Movistar d'exister en tout cas ;o)

" Ce n’était pas une défaillance de Nairo. Il reste fort et s’il a perdu du temps, ce n’était pas beaucoup. Une défaillance, ça aurait été de perdre cinq minutes par exemple. Ce col collait à ses aptitudes, mais on ne peut pas être au top tous les jours, expliquait Valverde. Moi, j’ai tout donné pour ne pas laisser Lopez prendre trop de marge..." On peut même dire qu'il a sacrément bien anticipé l'attaque de MAL en fait !