Le TOP

On avait déjà compris que Matteo Jorgenson avait pris une autre dimension depuis son passage chez Visma cet hiver. Mais dans les courses d’un jour, le vainqueur de Paris-Nice était plutôt l’homme à sacrifier, la première cartouche qu’on tire pour faire travailler les autres. Il était rentré bredouille du week-end d’ouverture malgré deux prestations convaincantes. Au GP de l‘E3, il a travaillé pour Van Aert toute la journée mais a malgré tout réussi à prendre une cinquième place qui a fait plaisir aux 23 équipes qui l’ont pris pour 6 fantamillions. Avec sa victoire autoritaire de mercredi, l’investissement est rentabilisé et son nouveau statut de leader de la plus grosse équipe du peloton dans les courses à venir pourrait bien en faire un incontournable dans la lutte pour le titre du Fantaclassics.

L’autre grand exploit du jour est celui de Jonas Abrahamsen. Pour la deuxième fois en trois courses, il réussit à obtenir un bon résultat après être parti dans l’échappée matinale et avoir résisté jusqu’au bout avec les favoris. 400 points pour 1 fantamillion, ça s’appelle un super bon plan!

Le FLOP

Il ne restait plus beaucoup de favoris en course après la fameuse chute à 60  kilomètres de l’arrivée. L’occasion en or pour certains outsiders d’aller chercher des résultats et des points importants. Mais les Madouas, Matthews, Lazkano, Wellens, Politt, ou autres Alaphilippe, Tiller, Sheffield ou Wright, n’ont pas saisi l’occasion et ont terminé la course au de là de la dixième place, voir plus loin. Par contre, celui qui n’avait pas raté le bon coup c’était Alberto Bettiol. Il semblait être le plus fort dans le groupe de tête et sa pointe de vitesse pouvait presque lui assurer un top-3 sur la ligne d’arrivée, ce qui lui permettait de carrément passer la barre des 1000 points au Fantaclassics. Mais à 10 kilomètres de l’arrivée, après une accélération foudroyante dans le Nokereberg, Bettiol a été victime de crampes et a dû s’arrêter sur le bord de la route. Il termine finalement à la 72eme place à 3‘48 de Jorgenson. Ce n’est pas la première fois que Bettiol est victime de crampes. Il avait subi le même sort lors des JO de Tokyo alors qu’il était dans le groupe des favoris ou au Tour Down Under l‘an dernier avec le maillot de leader du classement général sur les épaules. Bref, après un début de printemps miraculeux, Bettiol est tombé à l‘E3 et a été victime de crampes à Waregem, retour à la normale pour le moins fiable des classiXmen.