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Mad Pedersen a remporté son troisième Gand-Wevelgem en s’imposant au terme d’un raid solitaire de près de 60 kilomètres ! Le Danois a profité de l’absence des autres cadors et de quelques faits de course favorables, comme la crevaison de Jasper Philipsen lors de son attaque dans les chemins de terre, pour imposer sa loi et écraser la concurrence. Tim Merlier remporte le sprint des battus devant Jonathan Milan et Alexandr Kristoff. Au Fataclassics, c’est la paire Sainté – Echappée Belle qui remporte la course du jour, alors que Ullrich4Ever passe en tête du classement général. 

Les bons plans de Gand-Wevelgem

Sa petite contre-performance à Milan-Sanremo a vite été balayée par deux courses presque parfaites ces vendredi et dimanche. Deuxième de l’E3 derrière l’imbattable Van der Poel, Mads Pedersen a montré qu’il est largement supérieur au reste du peloton et qu’il peut aussi assommer une course à la manière d’un Pogacar ou d’un MVDP. Quand on l’a vu partir au deuxième passage du Mont Kemmel, on s’est dit que ça allait être compliqué de résister seul face à un peloton pendant autant de kilomètres. Mais Pedersen n’a pas tremblé et s’impose avec 49 secondes d’avance pour son troisième succès sur la classique du vent, comme les légendes Van Looy, Merckx, Cipollini, Boonen ou Sagan . Il a déjà récolté 1540 points et peut compter sur les deux Monuments à venir pour augmenter considérablement son butin. Une chose est sure, on gagnera difficilement le Fantaclassics 2025 sans Pedersen. 

On notera aussi que sans faire trop de bruit, Hugo Hofstetter obtient une belle 5ème place qui fait monter son butin à 500 points. Déjà troisième à Kuurne, l’Alsacien choisit visiblement ses courses, mais il les choisit bien. 

Les mauvais plans de Gand-Wevelgem 

Chute avant Milan-Sanremo, pris dans une chute à La Panne, crevaison au pire moment à Gand-Wevelgem, il y a des années où les choses ne tournent pas dans le bon sens, et Jasper Philipsen est en train de vivre concrètement cette mauvaise passe. Pourtant le sprinter de la formation Alpecin-Deceuninck avait l’air bien en jambes et suivait assez facilement Pedersen dans les moments importants de la course. Une crevaison dans les chemins de terre a mis fin à ses ambitions et pour compléter la journée pourrie, il a été enfermé lors du sprint pour la deuxième place et termine avant-dernier du peloton… Le printemps de Philipsen n’est pas terminé et il aura des occasions de se racheter, mais il faudra pour cela vaincre le mauvais sort. 

En revanche, il y en a un qui n’aura visiblement pas d’occasions de se racheter, c’est Arnaud De Lie. Le champion de Belgique a été lâché dès le début des bordures dans la première partie de la course, a abandonné peu après et a annoncé qu’il ne participera pas aux prochaines courses pour se reposer et essayer de comprendre les raisons de cette mauvaise passe. Un nouveau printemps complètement raté pour le Taureau de Lescheret et un sentiment d’un énorme gâchis qu’on a du mal à expliquer.  

 

Comments

On me signale dans l'oreillette qu'il y a eu une chute à l'avant du peloton : Olalala c'est Dino qui est tombé et qui nous a fait une Kooij en voulant suivre Pedersen.. La tuile.. alors qu'il semblait être très en forme en ce début de saison ! On lui souhaite un bon rétablissement depuis son canapé car la dégringolade risque de se poursuivre avec Mads Max

Excepté San-Remo évidemment, la tendance sur les grosses classiques devient la victoire en solo, et de loin. On salue l'exploit (Tadej, Matthieu, Mads) mais en tant que téléspectateur on s'emmerde ferme sur les 30 dernières bornes - tout en restant admiratif, je précise. Mais on s'emmerde (jusqu'au sprint des battus pour compter nos fantapoints). C'était donc souvent comme ça, du temps du cannibale Merckx ? (personne d'assez âgé parmi nous pour répondre à cette question, j'imagine).

Je suis d’accord avec tes propos. Dans les années 70, il y avait peu de cyclisme à la télé. Les classiques n’étaient pas retransmises. On pouvait juste voir les 20 derniers km du tour de France. J’ai le souvenir du grand père qui suivait les étapes à la radio puis sur sa télé noir et blanc et qui rallait car il y avait du retard. Les coureurs attendent volontairement pour être sûr de passer à la télé disait-il ... Il se rattrapait en lisant l’Équipe tous les jours sauf le dimanche. Couverture rose le samedi, jaune le lundi. Autre époque. Aujourd’hui les courses sont retransmises dès le km zéro. Elles sont forcément différentes.Il faut aussi montrer le maillot. Les sponsors attendent un retour sur investissement. Dimanche, Lidl a fait sa pub pendant 2 heures. Mats est un grand, mérite son salaire et mon respect. C’est vrai qu’en tant que téléspectateur, ce n’est pas top ces situations et dans ces cas de figure, les commentateurs "télé" ont du mal à me passionner. Heureusement, il y a le jeu pour donner du piment.