Deuxième victoire d’étape pour le jeune prodige italien qui, au terme d’une magnifique ascension, bat Chris Froome au sprint. El Pistolero n’a, lui, pas pu ou pas voulu dégainer et perd 20 secondes sur son plus proche rival. Guayaba Verde enfonce le clou, Vuelta4Tagtik se défonce !
Pas plus tard qu’hier, on ne se berçait plus guère de douces illusions quant à un improbable retournement de situation. Même si tout espoir n’était pas encore perdu et que l’étape se prêtait idéalement au jeu du chat et de la souris, on voyait difficilement comment renverser le roi espagnol de la pédale tant il dégageait force et sérénité. On ne parle pas encore ici de coup de Trafalgar, mais les 20 secondes que Froomy a repris à Contador augurent d’une fin de Vuelta palpitante.
Commençons par le commencement et saluons la nouvelle et nibalesque victoire de Fabio Aru. Loin de s’en laisser conter, le grimpeur italien a profité d’un marquage à la culotte des favoris pour s’envoler avec panache et savourer avec délectation sa deuxième victoire sur les routes espagnoles. Et même si Chris Froome lui a mené la vie dure jusqu’au bout, il ne faisait aucun pli que la bise des charmantes hôtesses lui était réservée.
Car, si Fabio Aru était fort, le plus anglais des sud-africains l’était au moins tout autant. Et si pour l’un, la victoire d’étape n’avait pas de prix, pour l’autre par contre, c’était plutôt la course aux secondes qui prédominait. Profitant également des querelles intestines ibériques, Chris Froome s’en est allé chercher au bout du chemin, non seulement la deuxième place du Général, mais bien plus encore, en reprenant un temps précieux à son éternel rival. Avec les trois dernières étapes, s’il continue à monter en puissance, Froomy risque de ne plus se contenter d’être un oiseau pour le chat.
Mais il devra être fort, très fort même. Car si Contador n’a pas pris sa roue hier, c’est sans doute plus pour annihiler les plans de ses deux compères de route, que parcequ’il n’avait pas les jambes pour le faire. Le Pistolero, qui, soulignons le, n’est pas né de la dernière pluie, a sauté dans toutes les attaques dès les premiers pourcentages. Par contre, pour la seule qu’il était, sur papier, censé suivre, il a intelligemment laissé l’initiative à Valverde et Rodriguez de réagir et de faire le boulot. Initiative lourde de conséquences pour ses comparses, qui à l’image de ce qu’ils nous ont offert depuis le départ, n’ont pas voulu prendre les choses en main et se sont donc irrémédiablement laissé piéger.
Plus que probablement sûr de son fait, Alberto Contador attend sans aucun doute impatiemment la journée de samedi pour asseoir un peu plus encore une victoire qu’il a subtilement dessinée. Il lui faudra encore quelque peu se méfier du perfide citoyen de sa Majesté, mais avec le cap qu’il maintient depuis le contre-la-montre, les éléments vont devoir se déchaîner pour le faire vaciller. Secrètement, on espère vivement que la tempête fasse rage !
A la FantaVuelta, Guayaba Verde prend le large accompagné de ses fidèles moussaillons, The Best et Escarabajo, mais se méfie toujours autant des courants contraires qui pourraient voir d’autres frégates se mêler à la conquête d’un Fantamaillot Rouge rarement aussi convoité. Parmi elles, les vainqueurs du jour qui souquent ferme et qui voient en Chris Froome un allié de choix. Pour Vuelta4Tagtik, qui, à l’image d’Aru, fête sa deuxième victoire d’étape, ça va être dur. Pour le bon de nio et ;), deuxièmes, et No Caiga.. !, troisième, le ciel se dégage et le sprint final s’annonce dantesque. A vos marques,… !
Le bon plan du jour
Déjà troisième du Giro cette année, Fabio Aru (28 Fantamillions) continue sur sa lancée. Indéniablement talentueux, il fait plus que confirmer sur cette Vuelta et, qui sait si le jeune italien n’est pas encore capable de mieux. Jeune et impétueux, il pourrait ne pas se contenter d’une cinquième place et bousculer la hiérarchie paraît encore largement dans ses cordes tant il semble survoler de main de maître son sujet en cette fin de troisième semaine. Quoiqu’il en soit, un bon plan et peut-être même un super bon plan s’il arrive à supplanter les vieux grognards à court de jus qui le précèdent.
Le mauvais plan du tour
J’aime bien parler de la Belkin (ex-Rabobank) comme d’un perpétuel mauvais plan. Forte d’un vivier de jeunes talents et de coureurs confirmés, elle laisse l’amère impression de toujours jouer placée mais jamais gagnante. Pas toujours heureuse et même carrément souvent malchanceuse, cette équipe a plus souvent qu’à son tour bien plus d’atouts dans son sac que la plupart des autres. Et pourtant, jamais bien loin mais jamais tout près non plus, elle peine à marquer de son empreinte la majorité des courses majeures sur lesquelles elle s’aligne. Dommage, car avec des Mollema, Gesink, Kelderman, TenDam, Slagter et autres Kruiswijk, le potentiel est bien là mais faute à une gestion assurément douteuse, elle peine à trouver sa place dans la cour des Grands.
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Comprenez le plus anglais des
Comprenez le plus anglais des kenians... ;0)