L'étape reine de cette Vuelta 2015 a largement été à la hauteur de ses promesses. La succession des six cols pour un dénivelé de 5000 mètres a vu Mikel Landa triompher au sommet de l'Alto Els à plus de 2000 mètres d'altitude. Chapeau l'artiste ! Présent dès le départ dans l'échappée, le petit grimpeur espagnol a fait étalage de toute sa classe pour résister à la meute. Et il en fallait de la classe pour franchir cet enchaînement de difficultés qui en a vu plus d'un mordre la poussière. Son dauphin du jour, Fabio Aru, aura bien tenté de faire la jonction, mais il en eu fallu encore bien plus sous la pédale pour empêcher le basque volant de s'offrir une méritoire victoire de prestige. Mention spéciale à Ian Boswell qui termine troisième et qui parvient à sortir la tête de l'eau d'une équipe SKY à la dérive. Pour l'italien, par contre, au bout du chemin se trouvait le maillot rouge, qu'il endosse pour la première fois et qu'il risque bien de porter un moment, tant il a fait montre d'une forme et d'une force admirables. Parmi les prétendants au sacre, c'est bien le sarde qui nous a fait la plus belle impression et qui paraît désormais le plus à même de lever les bras à Madrid. Et si Purito a bien fait illusion et s'en sort plutôt pas mal, pour Froome, Quintana et autre Valverde, c'est plutôt la soupe à la grimace. Les stigmates du Tour de France pèsent encore bien lourds dans les jambes et nous apporte une nouvelle fois la preuve qu'enchaîner deux tours à la suite relève d'un pari fort difficile. La Vuelta n'est néanmoins pas encore finie, mais il est fort probable que seuls les plus frais d'entre eux auront encore leur mot à dire, et que l'on risque de voir plus souvent qu'à leur tour des coureurs comme Majka ou Nieve, voire Daniel Moreno ou encore le surprenant Louis Meintjes. Bravo également à Chaves et Dumoulin, qui nous démontrent qu'ils sont bien les hommes les plus en vue depuis le départ sur les routes ibériques.

A la FantaVuelta, pas de changement au Général où le trio de tête se paie toujours la part belle du gâteau. Par contre trois vainqueurs d'étape aujourd'hui, avec Gitane B, The Best et Tempesta, qui forcément comptaient en leurs rangs la paire magique du jour, Mikel Landa et Fabio Aru. L'espoir renaît chez certaines Fantateams, à elles maintenant de prouver qu'elles peuvent encore mener la vie dure aux trois Fanta…stiques.

Le bon plan du jour

Pour 3 Fantamillions, le jeune américain de 24 ans, Ian Boswell, avait tout pour faire les yeux doux aux Fantateams désireuses de trouver des coureurs low-cost qui pouvaient leur rapporter gros. Sa cinquième place au Tour de l'Avenir 2012, remporté par Wawa Barguil, n'a pourtant pas éveillé la curiosité de ces dites équipes, si ce n'est la seule Yorkshire's Best. Puncheur-grimpeur et qui plus est assez adroit au contre-la-montre, le coureur de l'équipe Sky a démontré hier sur la plus belle et épique étape de l'année, qu'il faudrait plus que probablement compter sur lui à l'avenir. Il empoche 80 Fantapoints dans la besace et il nous fait la promesse qu'il risque de nous montrer de bien belles choses dans un futur assez proche.

Le mauvais plan du jour

Voir le vainqueur du Tour de France 2015 tomber après à peine trois petits kilomètres n'était assurément pas bon signe. Pour Chris Froome (57 Fantamillions), les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Assez faiblard depuis le départ à Malaga, il avait pourtant montré des signes encourageants ce dernier dimanche. Mais c'était probablement un leurre et on a bien cru un moment hier qu'il allait définitivement descendre de sa selle et laisser là ses compagnons de route. Pour les 29 Fantateams, la désillusion est grande et on voit mal comment le kényan blanc pourrait subitement renaître de ses cendres. Bien loin au Général, on risque de ne plus guère le voir, si tel est le cas qu'il reprend le guidon, car autant il brillait il y a un mois, autant il paraît désormais porter sa croix. Et pour un champion de sa trempe, ce n'est certainement pas le scénario dont il avait rêvé en se lançant ce défi.
 

Comments