
Le grand favori de ce contre-la-montre aura fait honneur à son statut. Filippo Ganna remporte son troisième succès et précède un Victor Campenaerts enfin à son affaire et le spartiate, Rohan Dennis. Tao Geoghegan Hart remporte son duel face à Jai Hindley et gagne donc le Tour d’Italie 2020 à la dernière étape. L’australien monte tout de même sur la deuxième marche du podium et Wilco Kelderman conserve sa troisième place.
Au FantaGiro, le suspense était également à son comble et La Bomba peut enfin exploser… de joie. Tutto Bene s’impose, pour 30 petits points, devant Cycliseum et Romano Danzini.
10 - Le triomphe est entier pour ce vétéran du Fantapeloton et co-fondateur du Fantacycling moderne. Le Colosse de Rodebeek remporte non seulement le FantaGiro mais s’empare également de trois étapes, termine deuxième au prono du jour et empoche moultes bonus. Tutto Bene et sa Bomba a rapidement su se remobiliser après la déroute annoncée de son équipe phare et de ses vedettes. Lancer sa deuxième Team dans la bagarre avec ses leaders Kelderman, Almeida et Kruiswijk, ses deux sprinters, Demare et Ballerini, deux jeunes loups aux dents longues, Vanhoucke et Mc Nulty, avec Dowsett et Oomen en embuscade, était un choix osé mais s’est avèré être un choix payant. Tutto a mené ce FantaGiro de main de maître et de la tête et des épaules, que la Fantagrâce lui soit rendue.
10 – Au départ de ce Tour d’Italie, Tao Geoghegan Hart n’aurait assurément jamais imaginé un seul instant pouvoir repartir avec la tunique rose. Entièrement dévoué à son leader, Geraint Thomas, le londonien avait même dû, contraint et forcé, attendre le gallois au moment de sa chute et perdre, de ce fait, plus de trois minutes au Général. Loin d’être démobilisé, Geo retrouve des couleurs jour après jour et profite de l’arrivée à Piancavallo, lors de la quinzième étape, pour poser les bases de son succès. Le britannique a, dès lors, pleinement saisi sa chance, il était bel et bien le plus fort et le plus frais en troisième semaine et remporte, avec classe et honneur, ce si particulier Giro.
9,5 - Pour l’équipe Ineos-Grenadiers, malgré le maillot rose glané par Ganna à la première étape, tout avait plutôt mal commencé avec l’abandon précoce de Geraint Thomas. Le moral dans les talons après le fiasco du Tour de France, l’histoire était bien partie pour se répéter. Trois semaines plus tard, l’équipe britannique repart avec le maillot rose du vainqueur et le maillot blanc du meilleur jeune, le classement par équipes et sept victoires d’étape dont quatre pour le seul Filippo Ganna. Respect !
9,5 - La déception de Jai Hindley après avoir franchi la ligne ce dimanche montrait à quel point le talentueux australien avait investi toute son âme et son cœur dans ce contre-la-montre de tous les dangers. Hindley échoue de peu et, même si sa deuxième place à bien fière allure, qui sait ce qu’il aurait pu advenir s’il n’avait pas fait partie de la même équipe que Kelderman. Aérien et virevoltant, Hindley a montré de très jolies facettes de ses qualités de grimpeur et nul doute qu’on reverra très vite ce futur virtuose de la pédale.
9 - Impossible de ne pas nommer le longiligne et rapide Pippo Ganna qui, non content de s’adjuger les trois contre-la-montre et d’être un équipier modèle, s’est permis le luxe de s’offrir une petite étape de moyenne montagne en bonus. Chapeau bas.
9- Cycliseum et Romano Danzini échouent dans la roue du vainqueur après un sprint final haletant. Pour Cycliseum, cinq coureurs identiques et Fuglsang, Visconti, Rubio et Carboni pour contrer La Bomba. Pour Romano, O’Connor, Masnada, Knox ou encore Castroviejo pour lutter. Des associations inédites, insolites, mais néanmoins séduisantes et surtout, payantes. La lutte fut serrée, bravo à tous les deux!
9 - Il n’a manqué que la victoire pour que ce Tour d’Italie soit parfait pour Joao Almeida. Amené à remplacer Remco Evenepoel, le portugais n’avait pourtant pas encore l’allure et la carrure d’un leader malgré une saison 2020 assez impressionnante. On s’attendait à ce qu’Almeida ne se cantonne pas qu’à faire de la figuration, mais là, il a tout simplement été exceptionnel. Sa jeunesse et sa fougue ont fait des merveilles et lui ont probablement coûté une place sur le podium qu’il aurait amplement mérité. Il a toujours roulé avec panache et envie, a fait souffler un vent de fraîcheur et de spontanéité et nous a rendu une magnifique copie pour une première expérience sur un Grand Tour.
8,5 - Avec neuf échappées qui sont allées au bout, autant dire que choisir le bon numéro quasi un jour sur deux n’était pas chose aisée. Escartin_Grenoble a eu le nez suffisamment fin pour sentir les bons coups et remporter le Prono du jour, bravo à lui.
8,5 - Arnaud Démare a régné en maître sur les sprints de ce Tour d’Italie et réussit, cette année, le pari inavoué de ramener le maillot cyclamen à la maison. Propre, sans bavures, une équipe rodée et efficace, le français poursuit sa moisson et récolte méritoirement les fruits d'une excellente forme. On aurait juste peut-être aimé un peu plus d'adversité car, malgré les efforts de Sagan, le plateau n'était pas des plus dingues.
8,5 - Le suspense et le spectacle que nous ont offert ces quatre dernières journées, la farce de vendredi mise à part, ont vraiment rendu cette fin de Tour d’Italie géniale. C’est peu de dire qu’on a vraiment souffert devant notre écran depuis l’étape de L’Etna. L’arrivée à Piancavallo avait réveillé quelques frissons mais que dire de ce scénario fantastique depuis le Stelvio. Une guerre de tranchée, des larmes et de l’émotion, deux coureurs dans la même seconde le matin de la dernière étape… De la bombe cette fin de Giro.
8 - On ne peut pas reprocher grand-chose à Wilco Kelderman si ce n’est, de ne pas avoir gagné ce Tour d’Italie. La malédiction batave a encore frappé et, comme d’autres compatriotes avant lui, il avait tout pour mettre la balle au fond mais il a croqué son tir. Propulsé, très vite et bien malgré lui, favori d’une course qui voyait tous ses leaders tomber comme des mouches, Kelderman, avec la meilleure équipe à sa disposition, avait les clefs du camion. Mais il a sans doute manqué l’audace et un soupçon de folie au hollandais pour prendre les rênes d’une course qui lui tendait les bras. La déception doit être énorme, suite, ou pas, au prochain rendez-vous.
7 - Rien d'extraordinaire pour Ruben Guerreiro, maillot bleu, Thomas Degendt, super combatif et Simon Pellaud, vainqueur des sprints intermédiaires mais la joie d'enlever une petite distinction qui flatte toujours l'ego.
6,5 - Jakob Fuglsang était venu pour gagner, il repart avec une décevante sixième place mais qui, pour le danois rarement verni sur les Grands Tours, s’apparente à une petite victoire. Le mari de Loulou n’a été que l’ombre du redoutable et performant coureur de classiques que l’on connaît et a fait, une nouvelle fois, bien pâle figure sur un Tour de trois semaines pourtant largement à sa portée.
6 - Le Requin de Messine a constamment nagé en eaux troubles sur ce Tour d’Italie. Jamais vraiment dans le coup, Nibali à rarement été dans le rythme et, malgré une préparation axée sur le Giro, n’a jamais pu peser sur une course qui lui a très, trop vite échappée. Il devait monter en puissance au fil des jours mais il n’a jamais pu donner le moindre coup de gaz. Qui plus est abandonné par ses lieutenants, le Squale a perdu de sa superbe et n’a plus l’air, aujourd’hui, d’être encore en mesure de pouvoir répondre aux morsures des jeunes loups.
5,5 – Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas… Difficile de blâmer un toujours volontaire Peter Sagan, mais difficile de comprendre la tactique chez Bora-Hansgrohe quand les expérimentés Majka et Konrad ont sans cesse semblé jouer leur carte personnelle pour finalement terminer à d’insipides huitième et douzième places. Un manque de classe évident…
4 - Dans l’ensemble, ce Giro nous a offert plus de déceptions que de réelles satisfactions. On ne reviendra pas sur toutes les raisons mais après l’hécatombe qui nous a privés de plusieurs favoris dès la première semaine, un parcours sans grand relief et l’apathie d’un peloton engourdi, les raisons de vibrer n’ont pas été nombreuses. Amore infinito, ci vediamo l’anno prossimo.
3 - Le cyclisme n’avait pas besoin que son image soit un peu plus ternie encore, espérons donc juste que l'inconcevable épisode de vendredi ne soit qu'un incident sans lendemain. Mauro Vegni ne méritait pas ça, le Tour d’Italie et le cyclisme non plus !
Comments
Merci Eddy, tout à fait d
Merci Eddy, tout à fait d'accord avec les notes. Bravo à La Bomba pour cette team B parfaite. Par contre le fait de me dépasser à la Fantaleague alltime, l'apprécie et je digère beaucoup moins... Bravo aussi aux gladiateurs qui ont terminé ce Giro au final tendu. Chapeau les Ineos, ils n'ont pas pleurniché après l'abandon de Thomas et ont montré ce qu'est une équipe qui sait gagner des grands tours, contrairement aux Sunweb qui étaient les plus forts mais misé sur le mauvais leader pendant trop longtemps. Allez full gaz sur l'Espagne maintenant, avec mon équipe Froome, Dumoulin, Pinot, Martinez, j'ai des points Fantaleague à récupérer...
Congratulazioni Tutto Benne !
Congratulazioni Tutto Benne ! C'est serré sur le podium mais ça a tenu pour toi !
Très content de mon premier podium en 5 ans de FantaCycling :) Surtout quand ça arrive avec une team B et grâce à son remplaçant xD
Bravo à Alain et son équipe
Bravo à Alain et son équipe la bomba !!! C'est amplement mérité. Quel beau vainqueur.
Grazzie a tutti, lol le
Grazzie a tutti, lol le diablo... merci à sam oomen d’avoir marqué un point, et bodnar tu l’as fait pour le panache à la dernière journée... Une équipe B parfaite loin d’etre idéale sans le premier ni le deuxième, l’impasse/injure sur Ganna La Bomba... Vers sestrière j’avais bcp trop d’hommes à surveiller: cycliseum avec fuglsang et rubio, romano avec tao et masnada, frigo boys avec bilbao et nibali... bravo à eux il m’auront bien fait suer! finalement ca passe assez miraculeusement, comme le fantacyclisme peut être beau ;) allez cap sur la vuelta, ce traître de vlasov va peut etre choisir: se réveiller ou abandonner...
Mention spéciale pour Frigo
Mention spéciale pour Frigo Boys et Pink Flag, respectivement quatrième et cinquième de cette édition, qui ne sont pas passés loin de la montre en or non plus. Andy Clette, avec Nibali, Vlasov, Bilbao, Kelderman et Almeida, n'a malheureusement pu compter sur ses vieux grognards tandis que Our Frank faisait partie des dix Fantateams à avoir senti la sensation Hindley accompagné de solides spécialistes du contre-la-montre et d'un Masnada qu'on a connu plus fringant. Quoiqu'il en soit, deux équipes qui comptent chacune deux victoires d'étape, plus unun paquet de points bonus en sus, et qui ont animé, de fort belle manière, cette fin de Giro on ne peut plus folle. C'était viril mais correct...! A noter, également, les deux victoires d'étape de Pyll Rivaldo, grand animateur de la première semaine mais qui, avec les abandons conjugués de Thomas, Vlasov, Matthews et Kruiswijk, n'a pu se battre à armes égales. Bravo messieurs.
Il fallait un vainqueur d
Il fallait un vainqueur d'exception à une course si peu banale, bravo à Tutto Bene, champion modeste qui veut faire croire à une victoire miraculeuse, mais surtout champion ultime car il rejoint Eddy en tête de la Fantaleague Alltime. Et de surcroit, champion bienveillant qui me laisse le leadership provisoire au classement de la Fantaleague 2020 pour un tout petit point...
Quand tu prends Alex Dowsett
Quand tu prends Alex Dowsett et qu'il te claque une étape de moyenne montagne, tu peux dormir tranquille, les planètes sont parfaitement alignées. Félicitations Alain. Et merci Eddy ;-)
Qu'il y ait 40 (comme il y a
Qu'il y ait 40 (comme il y a quelques années) ou 400 (comme aujourd'hui) fantateams inscrites, ce sont les mêmes qui gagnent régulièrement... pas un hasard. Bravo Tutto Bene.
Bof... je gagnais quand même
Bof... je gagnais quand même plus souvent quand on était 7-8...