Le grimpeur italien de la formation EOLO-Kometa, chère à Alberto Contador et Ivan Basso, décroche le premier succès de sa carrière chez les professionnels sur les pentes du mythique Zoncolan. Membre de l’échappée de onze téméraires, Lorenzo Fortunato a profité de la montée finale pour distancer ses adversaires et s’imposer à la surprise générale au sommet du terrible Mont Zoncolan devant « Stercke » Jan Tratnik et Alessandro Covi. Quatrième, Egan Bernal a encore montré qu’il était l’homme en forme en déposant ses rivaux dans les plus forts pourcentages suite à l’attaque d’un séduisant Simon Yates. Le colombien consolide un peu plus encore son avance au classement général sur son désormais nouveau dauphin britannique mais il démontre aussi surtout qu’il va falloir être très fort pour le battre. Giacomo Dellas Bollas, nouveau leader du général, et Where are the slovenians franchissent la Fantaligne main dans la main tandis que Les Fous du Bidons et LOLO1 se partagent les deux autres marches du podium.

Le bon plan

Lorenzo Fortunato, qui ne coûtait qu’un fantamillions, est évidemment le tout bon plan du jour, d’autant qu’il offre à la jeune formation de Contador une première victoire aussi inattendue qu’exceptionnelle. Sa huitième place sur la troisième étape du Tour des Asturies début mai avait bien mis la puce à l’oreille de huit audacieux Fantamanagers. Mais de là à décrocher un premier succès sur une étape aussi emblématique que celle du Zoncolan, il y a un pas qu’il fallait clairement franchir. Le natif de Bologne a crevé l’écran cet après-midi et nul doute que cette victoire en appellera d’autres. Bravissimo!

Le mauvais plan

Malgré le gain de deux places au général et une montée correcte, Davide Formolo n’est bien malheureusement pas vraiment à la hauteur des ambitions qu’il pouvait nourrir à l’aube de ce Giro. Pour un prétendant et sérieux outsider au podium, les 8 points qu’il affiche au compteur la foute un peu mal pour le leader d’UAE. Le sympathique coureur italien n’a, certes, pas eu de chance ce mercredi en chutant dans l’importantissime étape des chemins blancs. Mais, il se voyait offrir ce samedi une belle occasion de démontrer l’étendue de ses qualités et de tenter de quelque peu revenir dans le jeu. Tout espoir n’est pas perdu mais le temps presse et lundi est une nouvelle opportunité de redonner de l’espoir à 13 Fantateams dépitées.

La question du jour

Au vu de la forme de Joao Almeida et des légitimes limites du phénomène Evenepoel, les cartes vont-elles être redistribuées chez Deceuninck-Quick-Step ? On pourrait, en tout cas, assister à un beau festival offensif s'il venait à Lefevere l’ingénieuse idée de jouer dans un autre registre que son équipe maîtrise à la perfection, les victoires d’étape.

Comments

Le sourire de Fortunato lors de l’interview, un régal.... Sinon, je ne fais pas partie des personnes qui n’aiment pas Evenepoel, mais la manière dont il a appelé le soutien d’Almeida dans le Zoncolan ne m’a pas plu. On voyait depuis 10 minutes qu’il allait craquer et avoir un équiper dans du 20% ne sert pas à grand chose. Le directeur sportif aurait dû lui dire « pédale et apprend » et laisser Almeida faire son étape surtout qu’il avait l’air bien. Bref, une baby-star dans un Wolf Pack, ça ne fonctionne pas trop...

Je pense de mon coté que c'est le manque de clarté chez les deuceunink qui donne cette impression... Almeida a perdu tout seul le rôle de leader sur la première grosse étape (même si depuis il a l'air vraiment bien). De fait Evenepoel est leader unique et sincèrement sur les chemins de terre c'était risible (Almeida qui met 10 minutes à descendre même si par la suite il a bien aidé Evenepoel). Hier c'est pareil on comprend bien qu'Almeida n'est pas équipier car dans la montée il n'est jamais avec Evenepoel. Donc pour moi la faute n'est ni Evenepoel (qui a dit après l'étape qu'Almeida pourra jouer sa carte sur la dernière semaine) ni Almeida mais c'est clairement les directeurs sportifs (c'est eux qui doivent donner clairement les ordres avant et pendant l'étape)!