
Le belge Victor Campenaerts a remporté la 15ème étape du Giro, en battant au sprint son camarade d’attaque Oscar Riesebeek. Les deux fuyards ont devancé les autres attaquants de la première heure comme Arndt, Consonni, Hermans, Cataldo et l’habituel Mollema. Rien à signaler dans le peloton qui a laissé faire, peut-être un peu trop à notre goût, en attendant l’étape reine des dolomites de lundi. Une étape reine qui a perdu sa couronne, puisqu'en raison des mauvaises conditions météorologiques et la neige tombée cette nuit, l'étape a été raccourcie avec le terrible Passo Fesaia et la Cima Coppi du Passo Pordoi supprimés du parcours. L'étape ne fera que 155 kilomètres avec deux cols de première catégorie seulement.
Au Fantagiro, la team Rabo 2021 remporte l’étape grâce à Arndt et Hermans, mais aussi grâce à la combinaison Bernal-Yates-Vlasov-Evenepoel-Ciccone qui lui permet de monter à la deuxième place du général et de termine la deuxième semaine en tant que grand favori pour la victoire finale.
Le bon plan du jour
On aurait tendance à l’appeler le vétéran de la team DSM, tellement il donne l’impression d’avoir toujours été dans le peloton, mais Niklas Arndt n’a en fait que 29 ans. Il n’est plus le sprinter qui avait remporté une étape au Giro 2016, mais plutôt un baroudeur passe-partout avec une belle pointe de vitesse. Dimanche autour de Gorizia, Arndt a laissé partir Campenaerts et Riesebeek, mais a obtenu son deuxième podium d’étape sur ce Giro, après celui de Guardia Sanframondi. Pour 2 fantamillions, ça valait la peine de regarder sa date de naissance pour se rendre compte qu’il est loin d’être en pré-retraite, car il rapporte pour l’instant 166 points et pourrait encore tenter d’aller chercher une victoire dans les dernières étapes destinées aux baroudeurs.
Le mauvais plan du tour
Le cyclisme peut être cruel. Emmanuel Buchmann l’a vécu en première personne quelques kilomètres après le départ de la 15ème étape. Une chute collective, une commotion cérébrale, l’abandon, alors qu’il revenait à son meilleur niveau et était en lutte pour une place sur le podium. Emmanuel Buchmann quitte le Giro avec un maigre butin de 93 points. Si pour 12 fantamillions, personne ne s’est réellement saigné pour le prendre dans sa team, ceux qui comptaient sur lui pour avoir la combinaisons de leaders gagnante, doivent malheureusement passer leur tour.
La question du jour
Est-ce qu’un leader inoffensif au général comme Formolo, Almeida, Bilbao, Nibali ou Dan Martin, tentera d’entrer dans l’échappée matinale pour disputer la victoire d’étape à Bauke Mollema, et pourquoi pas, revenir dans le top-10 ? Ou est qu’on aura droit encore une fois à une échappée composée uniquement de coureurs venus pour montrer le maillot?
Comments
Réponse à la question du jour
Réponse à la question du jour: Almeida, Formolo, Martin et Nibali dans l'échappée...
Vegni a pratiquement déclaré
Vegni a pratiquement déclaré que la course a été raccourcie pour éviter que les coureurs ne neutralisent la course. Assez embarrassant pour être honnête.
j'ai lu qu'il faisait 6 à 7
j'ai lu qu'il faisait 6 à 7 degrés (je suppose en haut des cols)... du coup je ne comprends pas que l'on puisse raccourcir... d'ailleurs le protocole pour météo extrême n'a visiblement pas été activé...bref, si qqun a des infos...
Le directeur de la course,
Le directeur de la course, Mauro Vegni, a déclaré en substance qu'il craignait que les coureurs n'aient pas pris de risque, et qu'il s'agissait donc d'une course "amicale". Tous les directeurs d'équipe, sauf celui d'Ineos qui était un peu plus nuancé, ont dit qu'ils auraient préféré l'étape complète. A la fin de la course, Vegni, lorsqu'on lui a demandé de commenter les paroles des directeurs d'équipe, a dit que les coureurs auraient pu ne pas suivre les instructions des directeurs. Globalement, étant donné qu'ils n'ont pas pu diffuser une seule image du Giau, je serais tenté de dire qu'ils ont choisi de minimiser leur embarras.
Un degré en haut du Giau. La
Un degré en haut du Giau. La descente du Fedaia super rapide et avec risque de verglas est la raison principale de la décision