podium etape 15 giro 2022 - podium stage 15
Plus de deux ans, sa dernière victoire remontant au Trofeo Laigueglia en février 2020, que le petit Prince des Abruzzes attendait de lever les bras. Giulio Ciccone s’impose en solitaire à Cogne au terme d'un numéro de haute voltige et après avoir écœuré quiconque ambitionnait de prendre sa roue ce dimanche. Membre d'une conséquente échappée qui eut bien du mal à se former, l’italien de l’équipe Trek a été le grand animateur d'une journée difficile mais où les favoris se sont néanmoins tenus tranquilles. Tout profit pour des fuyards en quête de reconnaissance et dont faisaient partie, entre autres, Arensman, Mollema, Carthy, Formolo ou encore… Matthieu Van der Poel. La course se joue très vite à l’avant, ça fuse un peu de partout jusqu’à ce que Ciccone ne mette le coup de boutoir final au pied de la dernière difficulté du jour. On ne le reverra plus, son coup de pédale est aérien, rapidement Giulio s’envole et s’en va savourer un succès on ne peut plus mérité devant un public tout acquis à sa cause. Santiago Buitrago, le seul a avoir vraiment fait illusion et à vaguement menacer le champion de Chieti, termine deuxième à une minute trente et Antonio Pedrero est troisième, à plus de deux minutes. Après la folle étape d’hier, les cadors n’ont pas bougé, si ce n’est, plus tardivement, Guillaume Martin. Le français termine dixième et en profite pour récupérer près de deux minutes et la dixième place du Général à Valverde. Au FantaGiro, René Ounedant conserve la tête du Général et Nursultan s’empare de l’étape.
Le bon plan du jour ! À la dérive depuis presque trois ans et ses exploits sur le Tour d’Italie, où il avait remporté le maillot bleu, et le Tour de France, où il avait porté le maillot jaune, Giulio Ciccone s’était montré particulièrement discret. Digne successeur désigné de son ancien équipier, Vincenzo Nibali, Ciccone tarde depuis à confirmer tout le bien que l’on pense légitimement de lui. La faute à de malheureuses chutes et blessures, assurément, au Covid, certainement aussi, mais d’autres évoquent également une vie quelque peu dissolue à Monaco où il a élu résidence. Quoi qu’il en soit, le champion qui sommeille en lui semble s’être réveillé, à la peine au Blockhaus il y a sept jours, Giulio Ciccone à été étincelant cet après-midi. Pour 20 Fantamillions et avec la forme qu’il détient, une belle victoire en poche et la certitude que ce qui vient dorénavant sera du pur bonus, c’est presque cadeau. Le mauvais plan du jour ! On a un peu éludé l’info, mais l’abandon de Tom Dumoulin, hier à Turin, n’est vraiment pas une bonne nouvelle en soit. Le Papillon de Maastricht semble bel et bien au bout du rouleau et son espéré retour aux avants de la scène est encore plus compromis aujourd’hui qu’hier. Sa troisième place sur le chrono en Hongrie nourrissait pourtant de belles perspectives mais il est malheureusement un fait désormais acquis, c’est que Tom Dumoulin n’avance plus. Certes, il n’a jamais été un grimpeur virevoltant mais sa détresse actuelle dès que la route s’élève un peu fait vraiment peine à voir. Il quitte donc le Giro sur la pointe des pieds et 71 Fantateams qui y croyaient se voient elles aussi amputée d’un irremplaçable prétendant à un éventuel Top5 à Milan. Le Prono-Provoc du jour ! Exalté par son petit coup de panache ce dimanche, Guillaume Martin voit la journée de mardi comme étant le moment idéal pour démontrer que lui aussi il peut se transcender et faire vibrer la foule. L’ascension du terrible Mortirolo est l’occasion choisie par le philosophe en cuissard pour déclencher les hostilités et s’en aller au gré des redoutables pourcentages. Les favoris laissent faire, tout le monde connaît Guillaume, mais personne ne se doute que le français est, contrairement à ses habitudes, en état de grâce en ce lendemain de jour de repos. Accompagné de Ivan Sosa, Tobia Foss et Mauri Vansevenant, Martin fait le show, tient le peloton des favoris à distance respectable et in fine, fausse compagnie à ses compagnons d’échappée dans les pentes à plus de 10% du Passo di Santa Cristina. La descente vers Aprica avec plus de six minutes d’avance sur les cadors n’est plus qu’une formalité pour le coureur de la Cofidis qui s’impose sur l’étape reine et recolle aux portes d'un Top5 qui lui tend les bras.

Comments

A la dérive c'est un peu dur quand même, il faisait un sacré Giro l'année dernière avant sa gamelle! Mais c'est vrai qu'on pouvait attendre beaucoup plus de Ciccone. Et je ne savais pas qu'il faisait la fête avec Froomey à Monaco, il faut donner ces infos avant les compositions des équipes :)!