10 – Mathieu Van der Poel

Il était tellement favori que beaucoup pensaient qu’il n’allait pas gagner… Mais Van der Poel et son équipe ont géré la course à la perfection. A peine titillé par les tentatives d’anticipation, MVDP a montré à ses adversaires qu’il fallait se contenter de la deuxième place dès l’ascension du Vieux Kwaremont dans le circuit final. Il s’est envolé dans le Koppenberg sans trop forcer, pour un solo de plus de 40 kilomètres et une troisième victoire au Ronde. La malédiction du maillot arc-en-ciel a visiblement pris une pause d’un an…

9 – Dylan Teuns et Alberto Bettiol

Une fois n’est pas coutume, on donne une belle note à deux coureurs qui ont finalement déçu les fantamanagers qui ont misé sur eux. Mais la performance des deux contre-attaquants repris sur la ligne après une course poursuite de 40 kilomètres se doit d’être mise en avant. Ils étaient tout simplement les plus forts après MVDP. Les membres du premier groupe de poursuivants qui s’est formé après le Koppenberg ont tous craqué sur la fin, Wellens, Pedersen, Rex, Garcia Cortina, Jorgenson ont fini très loin, alors que Teuns et Bettiol ont tout donné et méritaient clairement de monter sur le podium plutôt que de se faire rejoindre à 10 mètres de l’arrivée. Dur dur…

9 – Luca Mozzato

Vu l’absence d’un grand nombre de favoris, on pouvait s’attendre à voir quelques surprises dans le top-10 du classement final. Mais de là à voir l’italien d’Arkea prendre la deuxième place derrière sa majesté Van der Poel, il y avait un pas que peu auraient osé franchir. Mozzato ne sort pourtant pas de nulle part, les courses d’un jour en Belgique et dans le Nord de la France, c’est son truc. La deuxième place dans la classique du Nord par excellence est donc un beau cadeau qu’il ne risque pas d’oublier aussitôt.

8 – Michael Matthews

Il sort du Koppenberg en 30^ème position et commence ensuite sa remuntada. Dans chaque mont, il passe d’un groupe de poursuivants à un autre pour finalement lancer un très long sprint pour revenir sur Bettiol et Teuns dans la dernière ligne droite. Il obtient à la pédale son deuxième podium sur un Monument, mais est déclassé de manière très sévère pour avoir changé de trajectoire dans le sprint. Une décision que personne n’a vraiment compris. Mais on ne rigole pas avec les règles en Flandre… 

8 – UAE Team Emirates

Placer 4 coureurs dans le premier groupe de poursuivants et carrément trois coureurs dans le top-5 est un exploit plutôt impressionnant pour l’équipe du vainqueur sortant Pogacar. Ils ont compris mieux que les autres qu’on courait pour la deuxième place et sont donc restés groupés au lieu de tenter des poursuites inutiles. Ils nous offrent un festival de bons plans, avec Morgado et Bjerg qui prennent des points inespérés, Wellens qui continue sur sa lancée et Politt qui avant sa course fétiche de Paris-Roubaix compte déjà 1320 points au compteur. Et si c’était lui le coureur incontournable à 5 fantamillions ? 

7 – Magnus Sheffield

Dans une équipe Ineos sans réel leader, le jeune américain fait une course solide pour prendre une belle 6^ème place à Oudenarde. On savait qu’il avait du potentiel, mais il n’avait jamais vraiment eu l’occasion de le montrer depuis sa victoire à la Flèche Branbançonne en 2022. La confirmation est tombée ce dimanche : Sheffield est un gladiateur et on devrait encore le voir briller sur les pavés dans les années à venir. 

7 – Oliver Naesen

C’est un peu le come-back de l’année. Après plusieurs saisons anonymes, sa cote avait chuté à 3 fantamillions et même à ce prix-là, seules deux fantateams avaient misé sur un retour en grâce du coureur de Decathlon AG2R. Mais Naesen était en forme depuis le début du printemps et sans certaines circonstances malheureuses il aurait pu faire encore mieux. Son top-10 au Ronde confirme que le coureur belge n’est pas fini et que beaucoup d’équipes sont passées à côté d’un pactole de 740 points pour 3 millions.  

6.5 – Riley Sheehan et Kamil Malecky

Les deux noms dans le top-15 qu’on a du mal à situer, mais dont on se souviendra la prochaine fois…

6 – Laurence Rex, Matteo Jorgenson, Ivan Garcia Cortina

Ils ont tout donné sans récolter grand-chose. Un résultat final décevant, mais une prestation qui ne peut que les mettre en confiance.

5 – Mads Pedersen

Le survivant de la chute de mercredi était visiblement moins amoché qu’on le pensait, mais les ambitions étaient clairement revues à la baisse. Son attaque à 90 kilomètres de l’arrivée aurait pu être intéressante s’il avait été accompagné par un Mohoric ou un Kung, mais avec un équipier de Van der Poel dans sa roue, elle était tout simplement inutile. Il a eu le mérite de lutter jusqu’au bout, mais sa 22^ème place finale n’apporte pas grand-chose, ni à son palmarès, ni aux fantamanagers qui ont misé sur lui. Ironie de l’histoire, il avait toujours Gianni Vermeersch dans sa roue en franchissant la ligne d’arrivée. Un vrai marquage à la culotte.

4 – Oier Lazkano

Il rentre parmi les premiers dans le Koppenberg et en sort en dernier. Sa course et terminée à ce moment-là. Que s’est-il passé ? Ce qui est certain, c’est que la course à pied sur les pavés mouillés avec un vélo sur l’épaule, ce n’est visiblement pas sa tasse de thé.

3 – Julian Alaphilippe, Kasper Asgreen, Bini Girmay, Dylan Van Baarle

On ne sait pas trop pourquoi ils étaient cités parmi les possibles outsiders avant la course, mais toujours est-il qu’on les a entrevu à l’avant du groupe pendant quelques instants, avant qu’ils ne soient engloutis dans les profondeurs. 

NN – Stefan Kung et Matej Mohoric

Quelque chose nous dit que vu le déroulement de la course, ces deux vieux briscards auraient pu aller chercher un résultat, même s’ils étaient en mauvaise posture à un moment donné. Mais Kung et Mohoric ont été victimes des problèmes mécaniques ou de chutes qui les ont mis hors course. Dommage.