Six précoces fuyards, cinq survivants après l’ascension du Puerto de San Glorio, 22,4 km à 5,5%, seule montée de la journée, et une échappée qui se joue la gagne à Cisternia. Parfaite étape de transition où les baroudeurs n’ont pas laissé passer leur tour. Et des cinq à pouvoir sprinter pour la victoire, c'est le grimpeur de l’équipe Cofidis, Jesus Herrada, qui crée la belle surprise en se jouant de Samuele Battistela et… de Fred Wright ! Le britannique, qui partait avec les faveurs des pronostics, a une nouvelle fois pris ses responsabilités mais il doit encore s’incliner face à deux plus rusés coursiers. Jimmy Janssens et Harry Sweeny complètent le quinté quotidien.
Sam Bennett remporte, lui, le sprint des battus d’un peloton quelque peu amorphe qui n’aura jamais vraiment fait le maximum pour reprendre les échappés. Quelques sprinters ont bien été distancé dans San Glorio mais aucune équipe n’a semblé en mesure de combler l’écart et d’aller placer son homme fort dans la dernière ligne droite. Tout profit pour les fugitifs et pour les leaders du général qui n'ont pas dû s'employer mais que pas moins de six ascensions attendent demain.
À la FantaVuelta, Solidus poursuit sa route en tête et Mas que Nada, avec entre autres Herrada, s’impose devant Rabo 2022 et Carluch Team.
Le bon plan du jour !
Le sprint de Jesus Herrada et sa joie après l’arrivée méritent évidemment tout les éloges mais, on ne peut décidément pas dire que Fred Wright soit vraiment verni sur ce Tour d’Espagne. D’autres que le surprenant britannique se satisferaient pourtant des deux troisièmes places en 3 jours de course et des déjà 270 honorables Fanta points récoltés. Mais il est désormais acquis qu’avec la poisse qui lui colle néanmoins quelque peu aux pédales, Wright ne peut que tenter de faire très vite encore mieux. L’anglais est talentueux et tenace, il a, à chaque fois, semblé être le plus costaud mais il doit encore apprendre à se jouer de ses plus malicieux adversaires. Ce qu’il ne va assurément pas manquer de faire dès que l’occasion se présente et forcément augmenter encore son capital points. Quand je vous disais que c’était un bon plan… !
Le mauvais plan du jour !
Ethan Hayter faisait un peu figure d’épouvantail au départ de ce Tour d’Espagne. Véritable touche à tout et bon dans tout, le champion national anglais du contre-la-montre et dernier vainqueur du Tour de Pologne crève l’écran depuis le début de cette année. Pour 45 Fantamillions, il était attendu et il était légitime et logique d’attendre beaucoup de sa part, d’autant que ses récents résultats auguraient du meilleur. Les quelques 232 points engrangés sont donc bien anecdotiques et, dans une équipe où chacun cherche à se faire sa place, Hayter trouve difficilement la sienne et risque bien de ne pas pouvoir beaucoup remplir sa besace. Entre un Carapaz en quête de rachat et trois jeunes loups aux dents longues, c'est moins évident de se faire remarquer. Ce qui serait bien dommage pour 55 Fantateams pour l’instant abusées.
Le Prono-Provoc du jour !
Une journée à l’ancienne sur la Vuelta avec six cols répertoriés à franchir et l’opportunité saisie par le jeune et explosif prodige espagnol, Juan Ayuso de s’imposer au sommet du Colláu Fancuaya. Le plus jeune coureur de cette Vuelta n’attend pas Almeida qu’il juge trop lent et provoque par là-même mais « bien malgré lui » la perte de son leader esseulé désormais largué au Général.
Le Débat du jour !
Et si c’était tout simplement la Vuelta des Espagnols !


Comments
Ils feront peut-être mieux…
Ils feront peut-être mieux que les italiens au Giro ou les français au Tour, mais pour que cette Vuelta soit espagnole, il faudrait surtout que mes baroudeurs low-cost commencent un peu à prendre du vent dans les échappées. D’ailleurs, c’est triste que pour une fois qu’une échappée va au bout dans une étape pas trop difficile, il n’y ait aucun coureur des trois équipes espagnoles invitées. C’est quand même gros comme erreur…
Oui si Mas l'a gagne...
Oui si Mas l'a gagne...
Attention aussi à Juan Ayuso…
tout a fait! d'ailleurs…
Moi c’était Buitrago, je me…
Moi c’était Buitrago, je me suis bien planté… un bon vieux Pinot et l’affaire était dans le sac…