On s’attendait à une grosse bagarre lors de la onzième étape de la Vuelta autour de Bilbao, mais la course a dû être gelée à cause de manifestants contre la guerre à Gaza présents et bruyants sur la ligne d’arrivée, ce qui a poussé les organisateurs à arrêter les temps à trois kilomètres de la ligne et d’envoyer les coureurs directement aux bus sans passer par l’arrivée. La sécurité des coureurs passe avant tout et la décision des organisateurs semble juste. On est bien sûr déçu de ne pas avoir vécu l’étape jusqu’au bout, mais bien que le cyclisme soit (une de) notre (nos) passion(s), il faut aussi relativiser et admettre que ce qui se passe actuellement en Palestine mérite largement quelques cris d’alerte médiatique et des actions de protestation. Évidemment, ceux qui avaient misé sur une victoire d’étape de Tom Pidcock ou de Jonas Vingegaard peuvent l’avoir mauvaise, mais, et cela est juste mon opinion personnelle, si cette manifestation ainsi que toutes les autres dans le monde, peuvent réduire le risque d’avoir un grand départ d’un grand tour sur la nouvelle Riviera trumpienne de Gaza dans 10 ans, l’annulation de cette étape n’aura pas été vaine.

On notera quand même que Tom Pidcock a fait un grand numéro dans l’ascension de l’Alto de Pike, en lâchant Jonas Vingegaard à deux reprises, ainsi que tous les autres favoris. Le maillot rouge est revenu sur le Britannique après la bascule et les deux hommes ont pris 10 secondes à Almeida, Gall, Hindley et Jorgenson, alors que Ciccone, Bernal, Pellizzari et Riccitello perdent 24 secondes.

L’absence d’un classement d’étape a évidemment un impact sur la Fantavuelta, où seuls les points du classement général et des classements annexes sont pris en compte, ce qui permet à Fufu Suisse et Joâo Ayuso de s’imposer ex-æquo.

Il n’y aura pas de bon plan ni de mauvais plan aujourd’hui. Histoire de relativiser, car s’il n’y a pas de vainqueur à Bilbao, les victimes se trouvent ailleurs.