podium etape 12 Tour 2022 - podium stage 12 Tour 2022

Thomas Pidcock a remporté son premier succès sur un grand tour en s’imposant en solitaire au sommet de l’Alpe d’Huez. Le Britannique, qui avait rejoint les premiers attaquants du jour en réalisant une descente du Galibier impressionnante, devance Louis Meintjes et un généreux et courageux Chris Froome. Pidcock succède ainsi à son compatriote Geraint Thomas, le dernier vainqueur sur l’Alpe d’Huez. Une montée qui après avoir eu des phases néerlandaise et italienne, devient petit-à-petit la montagne britannique.

Après l’incroyable étape de mercredi, les favoris ont un peu levé le pied, en laissant partir une petite échappée et en s’expliquant uniquement dans l’ascension finale de l’Alpe d’Huez. Bien escorté par ses équipiers, dont un Sepp Kuss des meilleurs jours, Jonas Vingegaard a parfaitement répondu aux timides attaques de Tadej Pogacar. Geraint Thomas a confirmé son statut de troisième larron, alors qu’Enric Mas est revenu à son niveau en accompagnant les meilleurs jusqu’au bout. Bardet, Yates, Gaudu, Quintana, Lutsenko et Vlasov ont tous craqué à des moments divers, mais les écarts ont été bien moins importants que la veille.

La victoire du jour au Fantatour revient à la team Laborel avec son intéressante combinaison Vingegaard-Pogacar-Pidock-Bardet, mais surtout, les 80 points de Chris Froome ont enfin fait bouger le classement général. Ils permettent à Gribouille&Co de lâcher la Gitane et dépasser la Team Dino 1 pour prendre la tête, alors que l’autre co-leader de la veille, Dateteam, paie l’absence de Geraint Thomas et recule à la 5ème place. Le classement général reste très serrée, avec une majorité d’équipes du top-10 qui peuvent compter sur les trois premiers du classement général, à savoir Vingegaard, Pogacar, Thomas, plus le méga-bon-plan Wout Van Aert. Mais les coureurs complétant ces formations sont variés. Certains ont des sprinters comme Sagan et Ewan, d’autres ont misé sur Ganna, d’autres encore espèrent que les baroudeurs Pinot ou Rolland aient leur jour de gloire. Dans ce contexte, les étapes à venir seront cruciales pour cette bagarre à couteaux tirés.

Le bon plan du jour

Le choix n’était pas dingue parmi les coureurs low-cost présents au départ du Tour. Le nom de Chris Froome était évidemment le plus connu, mais encore fallait—il croire dans une certaine résurrection d’un champion qui ces dernières années a passé plus de temps dans le gruppetto qu’en tête de course. Certains ont peut-être souri lorsqu’ils ont vu le Kenyan Blanc attaquer dans les derniers lacets du Galibier pour se mettre en chasse patate entre la tête de course et le peloton. Mais grâce au retour de Tom Pidcock dans la descente (qui n’avait que 14 ans lorsque son camarade d’échappée remportait son premier Tour), il est revenu sur les attaquants et a uniquement cédé face à Pidocck et Meintjes dans l’ascension finale de l’Alpe d’Huez. Un retour qui fait plaisir à tout le monde, pas seulement aux 125 fantateams qui peuvent se satisfaire des 80 points bien mérités.

Le mauvais plan du tour

Parmi les candidats à un top-10 à Paris, il y a un coureur dont on parle très peu, c’est Damiano Caruso. Et pour cause, il est en train de faire un Tour anonyme, un peu comme toute son équipe Bahrain d’ailleurs. L’Italien est généralement assez fiable. Il a de l’expérience, sait se gérer et n’est pas un habitué des crauquages. Après avoir perdu du temps en première semaine, on pouvait s’attendre à ce que le moteur se mette en route, pour lentement remonter au classement. Mais le Tour de Caruso se poursuit sans éclats, avec du temps perdu qui s’accumule. 22ème du général à plus de 41 minutes du maillot jaune, il lui reste l’option d’attaquer dans les Pyrénées pour viser une victoire d’étape. Maios même s'il y arrive, ça ne consolera pas vraiment les 25 équipes qui ont misé sur lui.

Le prono-provoc pour la 13ème étape

Soi-disant malade, Victor Lafay traine depuis quelques jours en queue de peloton. Mais c’était uniquement pour conserver des forces pour ce vendredi. Le natif de Lyon veut gagner le pari avec ses potes et brandir victorieusement le drapeau de l’Olympique Lyonnais dans les rues de l’ennemi juré de Saint-Etienne. On ne sait pas comment, mais il y parviendra.

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