Vuelta 2022 podium etape 18
Evenepoel remporte, avec la manière, sa première étape en ligne sur un grand Tour au terme d'une étape spectaculaire. Le belge s’impose au sommet de l'Alto de Piornal devant Enric Mas et le bien malheureux Robert Gesink à qui il n'aura manqué que 200 petits mètres pour lever méritoirement les bras. Ce dernier, seul survivant de l’échappée fleuve, avait pourtant fait le plus dur en réussissant à s’isoler en tête mais le courageux batave n’a rien pu faire face à deux leaders déchaînés. Car Mas aura bien tenté de faire trébucher le Maillot rouge, l’attaquant en vain à plusieurs reprises, mais Evenepoel a géré ça de main de maître et a une fois de plus démontré que s’il y avait un boss sur cette Vuelta, c’était bien lui. Bravo Remco ! Fortunes diverses ce jeudi sur les routes espagnoles qui n’auront pas fait que des heureux, à l’image d’un Jay Vine, solide leader du maillot de la montagne et grand animateur de ce Tour d’Espagne, qui se voit contraint de mettre définitivement pied à terre. Pris dans une chute collective avant que l’échappée ne se forme, en compagnie, entre autres, de Mads Pedersen, Quentin Pacher ou encore Carlos Rodriguez, le flamboyant australien quitte la Vuelta en ambulance et doit donc rendre les armes à quatre petits jours de l’arrivée à Madrid. Même constat navrant pour Pacher, le maillot vert a, lui, eu très chaud, quant à Rodriguez, même s’il perd une bonne minute et s’est fait dépasser au général par Lopez, il s’est néanmoins accroché et reste presque miraculeusement en course. À la FantaVuelta, Grezieux 42 reprend le Fantamaillot rouge et Gr.Favoris s’adjuge l’étape devant Buckler CT et Orange Bodybags.
Le bon plan du jour ! Robert Gesink fait bien évidemment partie des bons plans de ce Tour d’Espagne mais, hormis Evenepoel, celui qui continue à marquer les esprits et qui voit de plus en plus un podium à Madrid se rapprocher, c’est Juan Ayuso. La pépite espagnole, à l’image de Remco, fait preuve d’une maturité étonnante et prouve, jours après jours, que l’Espagne a peut-être enfin trouvé le digne successeur d’Alberto Contador. Bien aidé ce jeudi par l’attaque précoce de son « fidèle » équipier Almeida, Ayuso ne s’en laisse pas conter et démontre, à 19 ans à peine, que son avenir est teinté de… rose ! Auteur, de bout en bout, d’une saison remarquable, il la concluera, plus que probablement, par un podium qui aura assurément valeur de victoire ! Du grand art ! Le mauvais plan du jour ! À contrario, l’autre diamant ibère, a bien failli voir son chemin prendre fin ce jeudi après-midi. Carlos Rodriguez a frôlé la correctionnelle de très près et ne doit son salut qu’à une force de caractère déjà hors-norme pour un gamin de 21 ans. Malheureusement, il perd encore une place au Général et on espère sincèrement que cette embarrassante chute ne laissera pas trop de séquelles. Encore sur le podium provisoire il y a trois jours, Rodriguez, désormais cinquième, mérite d’aller au bout et de conclure un Tour d’Espagne qui l’aura vu prendre la main sur ses trois équipiers bien plus aguerris à ce genre de combat. On croise les doigts ! Le Prono-Provoc du jour ! Propice à un baroudeur et parce qu’il va bien falloir finir par la mettre au fond, qui d’autre que Fred Wright pour enlever cette dix-neuvième étape à Talavera de la Reina. Le Débat du jour ! Almeida ? Non, rien… !

Comments

Je trouve que comme la veille, les attaques d'Almeida sont plutôt une bonne chose. Pour le spectacle mais aussi pour l'UAE, car ça oblige les Lopez, Rodriguez, Arnsman, etc de travailler pour sauver leur placette plutôt que d'attaquer Ayuso. Et à force, ça pourrait même se terminer avec deux top-5 au général pour l'équipe.

je trouve que de manière générale , c 'est plus agréable quand ça attaque...même si ça foire...que quand il restent tous dans la roue à espérer une défaillance pour sauver leur placette dans le top 10. Donc je dis bravo Almeida , sans qui cette étape aurait sans doute été bcp plus insipide.
Je trouve naturellement aussi que c'est plus agréable quand ça attaque, à 1000% même. Mais, un peu à l'image d'Ineos qui, je trouve, a, une nouvelle fois, eu beaucoup de mal à désigner son leader et qui ne se soucie que trop modéremment de Rodriguez, je reste persuadé que y'avait sans doute moyen de faire mieux. Alors oui, il a fait travailler Astana, Ineos et autres DSM mais avec le talent qu'a Ayuso, il eut peut-être mieux valu ne pas partir à 90 kilomètres de l'arrivée, de cramer inutilement un Mc Nulty déjà bien carbo et de mettre sur orbite un Ayuso qui aurait pu se mêler à la bagarre finale et menacer un peu plus Mas qui est sur du velours... Mais tout ça est bien évidemment très subjectif. Et bon, je trouve aussi que pour un potentiel vainqueur de grand Tour, après un Giro déjà bien foiré, il est loin d'être dingue finalement Almeida...
yes...en même temps elles étaient vraiment pourries ces 3 dernières étapes! Ce tour était vraiment pauvre en participants et en relief. Lotto aurait envoyé une team avec Delie , ils auraient sans doute cartonnés! dommage pour eux