Thymen Arensman a remporté la plus belle victoire de sa jeune carrière en s’imposant au sommet de la Sierra Nevada après avoir lâché tous ses compagnons d’échappée. Le Néerlandais a réalisé un bel exploit, compte tenu des coureurs qui l’accompagnaient au pied de la longue ascension finale. Parmi les attaquants rescapés, on trouvait en effet les super chasseurs d’étapes Jay Vine et Richie Carapaz, mais aussi des solides grimpeurs comme Hindley, Soler, Uran ou Meintjes. Marc Soler a tenté d’anticiper, mais c’est Arensman lui-même qui s’est chargé de mener la poursuite avant de lâcher ses camarades, reprendre et déposer Soler, et s’envoler vers la victoire qui lui permet aussi de remonter à la huitième place du général.

Mais l’attention était surtout rivée vers le groupe maillot rouge où on attendait la grosse bagarre après les signes de faiblesse montrés la veille par Evenepoel. Roglic a tenté de faire exploser le groupe dès le début de la montée, mais il n’était pas dans un bon jour et s’est finalement contenté de suivre avant de faire un très long sprint dans le dernier kilomètre et reprendre 15 secondes au maillot rouge. Enric Mas a été plus téméraire, mais son attaque à 9 kilomètres de l’arrivée en compagnie de Lopez, ne lui a permis que de reprendre 36 secondes à Evenepoel et 21 à Roglic. Remco Evenepoel a donc limité la casse et passé ce gros test de l’arrivée au delà des 2000 métrés avec une certaine tranquillité. La Vuelta est loin d’être gagnée, mais certains prévoyaient un effondrement irréversible aujourd’hui, ce qui n’a pas été le cas. On notera aussi que Carlos Rodriguez poursuit son apprentissage en recevant une leçon de la part des UAE Almeida et Ayuso, qui l’ont tenaillé avant de l’attaquer et lui ravir sa quatrième place au général. 

Grâce au quatuor Arensman-Mas-Roglic- Evenepoel, la formation Olympique Pastaga remporte sa deuxième fanta-victoire d’étape, alors que Grezieux 42 consolide sa première place au classement général.