Après le magnifique succès de Matthieu Van de Poel hier, c'est son coéquipier Tim Merlier, d’ailleurs idéalement emmené par le batave, qui s'impose au terme d’une journée où les chutes ont de nouveau été nombreuses. Le belge s’impose au sprint devant Jasper Philipsen, également son équipier dans une équipe Alpecin-Fenix décidément bien en verve depuis le départ en terres bretones. Nacer Bouhanni renoue avec les honneurs et s'offre une très belle troisième place.

Malheureusement, et ce pour la troisième journée d’affilée, nombreux furent les coureurs à tâter du bitume ce lundi. Geraint Thomas, coutumier du fait, négocie tout d’abord très mal un casse vitesse, se luxe l’épaule et entraîne dans sa chute Robert Gesink contraint à l’abandon. Mais ce sont dans les derniers kilomètres que les choses se sont réellement emballées où, suite à une vague dans le peloton, Primoz Roglic en a été proprement éjecté. Du temps perdu et de solides éraflures mais le slovène s’en sortira encore bien et repartira, tant bien que mal, à la conquête du graal. Quelques hectomètres plus tard, c’est un virage en descente mal négocié qui envoie au tapis une bonne partie d’un peloton où les sprinters, dont Arnaud Demare, étaient encore en nombre. Et pour finir, à quelques centaines de mètres de la ligne d’arrivée, c’est Caleb Ewan qui touche la roue de Merlier, se fracture la clavicule et entraîne Peter Sagan avec lui au sol… !

Les jours se suivent et se ressemblent et, autant on savoure ce début de Tour démarré en fanfare, autant on souhaite que tous ces incidents divers et multiples cessent un peu de prendre autant de place.

Le bon plan

Hormis Merlier et Philipsen, victorieux mais néanmoins un peu trop cher que pour être déjà encensés, celui qui fait la belle affaire aujourd’hui, c’est le discret Richard Carapaz. Désormais troisième au classement général, l’équatorien est dorénavant le seul des quatre leaders d’Ineos à ne pas avoir perdu de temps, à ne pas encore être tombé et à se trouver idéalement placé avec une trentaine de secondes d’avance sur Tadej Pogacar. Avec Roglic à plus d’une minute, La Locomotora del Carchi est bel et bienà l’heure au rendez-vous.

Le mauvais plan

Le pari de Caleb Ewan de remporter une étape sur chaque grand Tour cette année n’aura donc pas lieu. L’archi-favori parmi les hommes rapides du peloton quitte donc le Tour dès la troisième étape avec une clavicule cassée et une déception qu’on imagine énorme. Les débuts de grand Tour ne lui ont jamais réussi mais là, difficile de faire pire. En général, pourtant très agile quand il s’agit de se faufiler dans un trou de souris, au grand dam de 91 Fantateams, le piège s’est malheureusement refermé, cette fois, bien trop vite.

Le Prono-Provoc du jour !

Échaudé par autant de dîners où son paternel, sextuple lauréat du maillot vert et vainqueur de 12 étapes sur le Tour, ne cessa de lui rabâcher les oreilles quant à son manque de talent et à son impossibilité chronique d’honorer l’héritage qu’il pensait lui avoir légué, Rik Zabel se fâche et remporte haut la main le sprint, ce mardi, à Fougères. Couronnement de sa carrière, lui qui n’avait jamais fait mieux que deuxième, le teuton de 27 ans, sous les conseils d’Erik, met un terme à sa carrière et range définitivement son vélo au clou.

Comments

Salut à tous, question réglement: les temps sont gelés dans les 3 derniers kilomètres sur chute mais il n'y a pas besoin de passer la ligne? Hier le pauvre Ewan a pris une belle gamelle à 150 mètres de l'arrivée (du coup il est parti en ambulance et n'a pas passé la ligne) or il est classé 178ème de l'étape à 0 seconde du coup il n'a pas abandonné hier et sera non partant aujourd’hui... Si un coureur tombe à 2,9 kilomètres de l'arrivée et ne finit pas l'étape du coup il peut repartir le lendemain c'est bien çà? J'étais persuadé qu'il fallait quoi qu'il arrive passer la ligne d'arrivée...

Et c'est pas possible des débuts de Tour pareil. C'est une boucherie...et j'ai l'impression que ça ne se passe qu'au Tour de France. Je ne suis pas spécialiste, mais peut-être que ce serait moins dangereux d'emprunter des routes ldroites et arges dans les 50 derniers kilomètres, plutôt que des routes de campagne étroites et avec des virages en descente...

Puisque l'heure est à la recherche de solutions innovantes pour renforcer la sécurité des coureurs, je propose de supprimer les premières étapes du Tour étant donné qu'elles sont régulièrement les plus dangereuses...

haha Furupu :) plus sérieusement , l'autre idée entendue c est de systématiquement commencer par un prologue pour éviter la course effrénée au maillot jaune des premiers jours...mais je ne suis pas certain que ça fonctionnerait... puis on aurait toujours les mêmes en jaune ...