Victor Lafay en finisseur

Encore une journée difficile sur les routes du Tour de France avec une nouvelle explication entre leaders sur les pentes du Jaizkibel et une victoire en finisseur de Victor Lafay, un des hommes en forme du moment. Comme on pouvait s’y attendre, les 8 kilomètres d’ascension du Jaizkibel placé dans les 20 dernier kilomètres, ont été trop durs pour les sprinters costauds ou les hommes de classiques. Le rythme imposé par l’UAE du maillot jaune Adam Yates a en effet réduit le peloton à une vingtaine d’unités, avec seuls les meilleurs grimpeurs capables de suivre la cadence. On aurait même pu assister à un premier mano-à-mano entre Tadek Pogacar et Jonas Vingegaard, mais lorsque les deux favoris se sont avantagés au début de la descente, après le sprint pour les bonifications, Vingegaard a décidé de ne pas collaborer, puisque l’objectif de l’équipe était visiblement de gagner l’étape avec Wout Van Aert. Mais les Jumbo-Visma ont eu du mal à contrôler les attaques dans les derniers kilomètres et l’accélération placée par Victor Lafay sous la flamme rouge a permis au coureur de la Cofidis de l’emporter avec quelques mètres d’avance sur un Van Aert dégouté et un Tadej Pogacar toujours à la cueillette de bonifications. Le Slovène monte d’ailleurs à la deuxième place du général, alors que Thibaut Pinot sort du top-10 après avoir perdu plus de 2 minutes dans la dernière difficulté du jour.

Au Fantatour, c’est la formation Super Guirlande qui l’emporte grâce Lafay, Pogacar, Pidcock et Hindley, alors que le team Ciccio e Pinuccio prend la tête du classement général.

Le bon plan du jour

Samedi, Victor Lafay avait surpris tout le monde en étant le seul coureur capable de suivre le duo Vingegaard-Pogacar dans la côte de Pike. Cela ne lui avait finalement pas servi à grand-chose, puisqu’il s’était fait surprendre par l’attaque des frères Yates et avait terminé l’étape à la sixième place. Ce dimanche, Lafay a confirmé son bon état de forme en suivant facilement les meilleurs dans le Jaizkibel, pour ensuite surprendre le groupe de tête avec le coup du kilomètre. Une belle victoire pour le talentueux grimpeur de Cofidis qui devient par la force des choses le leader de l’équipe, puisque Guillaume Martin est déjà à 1’30 de son équipier. Est-ce qu’il luttera jusqu’à la fin pour une place dans le top-10 du général ? Il pourrait être la grande surprise de ce Tour et pour 13 fantamillions, les 23 équipes qui ont misé sur Lafay pourraient bien avoir gagné le gros lot.

Le mauvais plan du tour

Plusieurs puncheurs avaient des ambitions pour ce Grand Départ au Pays Basque. Mais si les Van der Poel et Alaphilippe étaient tout simplement trop court dans les dernières montées, ce n’était pas le cas de Wout Van Aert qui s’est retrouvé dans le groupe de tête samedi et dimanche. Il aurait pu remporter les deux premières étapes et déjà afficher plus de 700 points au compteur, mais il s’est fait avoir à deux reprises et partira du Pays Basque avec un butin relativement maigre. Les scénarios étaient semblables samedi comme dimanche et les équipiers de Van Aert n’ont pas réussi à contrôler le groupe pour lancer leur sprinter vers la victoire. Certes, Vingegaard aurait pu donner un coup de main, mais les Jumbo ont d’autres objectifs et ont offert un service minimum à Van Aert qui n’a peut-être pas apprécié. Sachant qu’il ne veut pas lutter pour le maillot vert et qu’il ne se mêlera probablement pas aux sprints massifs, on doute que les 44 fantamillions investis par 230 équipes soient rentables au final.

Le prono-provoc pour la troisième étape

Frustré d’avoir raté le coche lors des deux premières étapes, Mathieu Van der Poel oubliera que lundi c’est au tour de son équipier Philipsen de jouer la gagne. Au lieu de lancer son sprinter, il se mêlera à l’emballage final pour l’emporter à la surprise générale.