Arnaud Démare a remporté la 10ème étape du Giro en s’imposant devant Elia Viviani et Rudiger Selig au terme d’un sprint marqué par la chute de Pascal Ackermann et Matteo Moschetti.

Au Fantagiro, c’est la Squadra Bonobo qui remporte le duel des sprinters alors qu’on se relaie parfaitement en tête du classement général où c’est à présent la team Blue Arrow qui mène le fantapeloton.

Le bon plan du jour

Il faut être honnête, on ne pensait pas qu’Arnaud Démare allait avoir les ressources pour remporter une étape sur ce Giro. Toujours placé, mais un cran en dessous de ses principaux adversaires lors des premières arrivées au sprint, Démare a cette fois réalisé des derniers 200 mètres parfaits. Comme toujours bien lancé par Jacopo Guarnieri, le Picard a gagné en puissance en résistant au retour d’un Elia Viviani plus motivé que jamais mais finalement battu. L’Italien ainsi que Caleb Ewan ayant déjà annoncé qu’ils ne termineront pas le Giro et Pascal Ackermann ayant subi une méchante chute à Modène, Arnaud Démare devient à présent un sérieux candidat pour la victoire finale du classement à points. Encore faudra-t-il finir les innombrables et monstrueuses étapes de montagne dans les délais…

 

La surprise du jour

Il était un des rares sprinters low-cost et malgré une expérience dans les courses World Tour quasi inexistante, 16 fantamanagers avaient parié sur le très jeune Giovanni Lonardi de la Nippo Fantini. Sans trop prendre de risques, l’Italien s’approche lentement d’un top-5 et la huitième place obtenue à Modena fait monter son butin à 33 points. Ce n’est pas grand-chose, mais ça doit quand même faire plaisir. Il ne lui reste plus beaucoup d’occasions et lui aussi devra passer les premières étapes de montagne pour encore tenter sa chance la semaine prochaine.  

 

Le mauvais plan du jour

L’absence de Jakub Marezcko dans les emballages finaux est souvent être justifiée par le profil trop difficile des étapes de plaine… en tous les cas trop difficile pour lui. Mais mardi, avec un profil d’étape on ne peut plus plat, l’italo-polonais n’avait pas d’excuses et il semblait parti pour disputer un sprint à la régulière, bien calé dans les roues de Pascal Ackermann. Manque de bol, l’Allemand est tombé en envoyant au sol les rêves de gloire de Marezcko qui découvre lentement mais surement le syndrome Andrea Guardini.

Comments

Bravo au Lévrier Picard et aux audacieux qui l'ont enrôlé dans leur équipe et infini respect à ceux qui subissent le spectacle insipide qu'offrent, chaque après-midi, les innombrables et monstrueuses étapes de plat de ce début de Giro !

Et demain, rebelotte... Par contre, à partir de jeudi c'est montagne non stop à part une étape de plaine la semaine prochaine. C'est vrai que le Giro nous avait habitué à plus d'équilibre.. Si seulement j'avais pris Nans Peters, je passerais des meilleurs journées...

ah non Diablo, la neige ? pas de blague, hein... "ô rage ô désespoir / ô météo ennemie / neige donc tant vécu / que pour cette infamie ? surtout avec Lopez / Carapaz et Roglic / et l'ami Bob Jungels / dans ma team inouïe" - quelques alexandrins inspirés du Cid (Vicious), pardon, ok je sors...

20 centimètres de neige au Gavia, ça risque tout de même d'être chaud quand tu vois les murs de neige.... « Pour le moment, il y a 60% de chances de pouvoir monter le Gavia, a annoncé le directeur de course à ANSA. Si le temps reste favorable, nous sommes certains que le parcours sera inchangé. Sinon, nous avons un itinéraire alternatif qui n’implique pas deux montées du Mortirolo. L’étape ne serait alors peut-être pas aussi fascinante qu’avec le Gavia, mais elle serait tout aussi dure. »