Jhonatan Narvaez a remporté la 12ème du Giro en s’imposant en solitaire après avoir distancier tous ses compagnons d’échappée. Il remporte étape sous une pluie qui n’arrête pas de tomber sur ce Giro malheureux. Malheureux comme Mark Padun, victime d’une crevaison alors qu’il accompagnait l’Equatorien dans les derniers kilomètres de l’étape. Malgré un forcing de l’équipe de Domenico Pozzovivo et quelques victimes d’une journée éprouvante comme Herman Pernsteiner ou Ilnur Zakarin, il n’y a pas eu de mouvements parmi les hommes du classement général. On attendra donc le contre-la-montre de samedi, les tests de la journée de repos et la fameuse troisième semaine pour voir des changements dans le top-10 du général.

La victoire d’étape au Fantagiro revient à Francesco Totteam alors que La Bomba continue de faire cavalier seul en tête du classement général.

Le bon plan du jour

Mark Padun était un des rares coureurs à 1 fantamillion qui comptait quelques victoires à son palmarès, ainsi que des bons résultats dans des étapes de grands tours. Mais depuis un an, il s’était un peu perdu et son statut de jeune coureur au futur prometteur était en train de s’évaporer. Bien calé dans l’échappée matinale, il a fait le bon effort au bon moment pour s’envoler avec Jhonatan Narvaez, même si une crevaison l’a empêché de lutter jusqu’au bout pour la victoire. En attendant, il ramène 100 points aux 27 fantateams qui espèrent qu’il souhaite prendre sa revanche dans les étapes qui viennent, afin notamment de viser la première place au le classement des coureurs au meilleur coefficient points/prix.

 

Le mauvais plan du tour

Mis à part les sprints massifs et la deuxième étape remportée par Ulissi, toutes les autres étapes de ce Giro ont vu un coureur issu de l’échappée matinale l’emporter. Et qui dit échappée matinale pense évidemment à Thomas De Gendt. Mais l’instant, le coureur de Lotto Soudal a toujours raté le coche et ne compte qu’un prix du combatif lors de la deuxième étape. Pourtant, ce Giro semblait parfait pour ses caractéristiques et après avoir chauffé son gros moteur au Tour de France, De Gendt pouvait légitiment aspirer à la gloire en Italie. Il lui reste encore quelques chances, même si on doute qu’il puisse rééditer son exploit de 2012 sur le Stelvio, surtout que ses déclarations sur la situation du Covid à l'intérieur du peloton et son désir de quiter la course ne semblent pas indiquer une grande détermination sportive. 

 

La question du jour

Est-ce que quelqu’un comprend quelque chose à la catégorisation des grand-prix de la montagne du Giro ? Sans compter les innombrables montées non répertoriées, on a l’impression qu’il manque un peu de cohérence dans les catégories des ascensions du Giro. Les exemples sont nombreux : dimanche, le Bosco di San Antonio, classé 2ème catégorie, faisait 9.9 kilomètres à du 5% de moyenne avec des pointes à 10%. Jeudi, la monté de la Madonna du Pugliano faisait 9.1 kilomètres à du 5.5% et des pointes à 12% mais était classé col de troisième catégorie. La Portella de Mandrazzi montée lors de la quatrième étape mesure 16.2 km à du 4.6%, 3ème catégorie. Le Passo San Leonardo, également escaladé lors de l’étape de dimanche est plus court et à un pourcentage inférieur mais était classé en 2ème catégorie. Dans l’étape de vendredi, la difficulté de Roccolo fait 4.1 km à du 8.3% et des pointes à 20%, plus au moins comme la côte de Borbotto affrontée aujourd’hui. Mais la première est de 4ème catégorie alors que celle d’aujourd’hui de 3ème. Bref, on n’y comprend rien.  C’est peut-être pour ça qu’on rate tous les jours nos pronos…

Comments

Lucho, impossible de répondre à ta question sur le grand prix de la montagne. Alors ne te prends pas la tête, fais comme moi, sers-toi un bon Lagrein à 12.5% (avec des pointes à 14%), sur autant de kilomètres que tu veux :-)

A ce sujet, Eddy Breckx m'a fait découvrir un jour la bière La Redoutable. Une triple à 9%, comme la pente moyenne de la Côte de la Redoute de Liège-Bastogne-Liège, une côte dont le tracé figure sur l'étiquette. Je vous la conseille, mais attention, elle est, comment dire... redoutable .

Attendez de voir la startlist de la Vuelta... dans le genre, ce sera pas mal aussi. Juste la compo de la Team Sunweb:
KANTER Max
ARENSMAN Thymen
POWER Robert
DONOVAN Mark
STORER Michael
SALMON Martin
SÜTTERLIN Jasha
VAN WILDER Ilan