
Peter Sagan a renoué avec la victoire en s’imposant au sprint devant Fernando Gaviria et Davide Cimolai. Le triple champion du monde a gagné à sa manière : faire faire à ses équipiers un rythme soutenu dans les difficultés du jour pour lâcher les purs sprinters et finaliser le travail avec moins de concurrence dans les roues. Sur la route de Foligno, ce sont Merlier, Moschetti, Groenewegen et Nizzolo qui ont hissé drapeau blanc face à l'action des Bora Hansgrohe, offrant à Sagan la confiance nécessaire pour s'imposer. Pas de changements au classement général, même si Bernal et Evenepoel se sont livrés une bataille aussi serrée qu’inutile pour les bonifications du sprint intermédiaire. Au final, le belge grapille une seconde au maillot rose.
Au Fantagiro, victoire d’étape pour Sky Sans Glace 2 qui monte à la deuxième place du général derrière le leader Lucky Team.
Le bon plan du jour
Il est encore tôt pour s’emballer sur Peter Sagan, même si Peto a ouvert son compteur et pris le maillot cyclamen, ce qui le met sur la bonne voie pour atteindre la barre minimum de 1000 points qu’on attend de lui. Parlons alors de quelqu’un qui aurait déjà pu figurer dans cette rubrique, mais qui pour une raison ou une autre, avait laissé sa place à d’autres coureurs : Vincenzo Albanese. Le leader symbolique de Eolo Kometa (il était le seul qui valait plus d’un million dans la team d’Ivan Basso) avait parfaitement entamé son Giro en endossant le maillot du meilleur grimpeur dès la première étape pour le garder quelques jours. A Foligno, il a montré ses talents de sprinters résistant, en prenant la 8ème place du jour pour atteindre un total de 120 points. Pour 2 fantamillions, c’est ce qu’on appelle un bon plan.
Le mauvais plan du tour
Après une Vuelta 2020 dans laquelle il s’était révélé au grand public en terminant sur le podium à deux reprises, Max Kanter devait confirmer cette saison en commençant à tenir tête aux grands du sprint mondial. Il avait une occasion en or sur ce Giro, puisqu’il était le sprinter attitré d’une Team DSM qui rate rarement les grands rendez-vous et la concurrence était sommes toutes accessible. Après des résultats assez décevants dans les premiers emballages massifs, il avait la possibilité de se refaire, puisqu’il avait réussi à rester avec les meilleurs pour disputer le sprint dans des conditions plus confortables à Foligno. Mais le jeune allemand a chuté dans le dernier kilomètre et reste encore une fois bredouille. L’investissement de 7 fantamillions n’était pas prohibitif, mais on pouvait espérer un peu plus que les 26 points récoltés jusqu’à présent.
La question du jour
Une longue question qui nous occupera pendant cette première journée de repos : quel est le réel rapport de force entre les multiples leaders qui se trouvent à moins de deux minutes du maillots rose après 10 jours de course ? Pour l’instant, à part les malheureux Landa et Sivakov, les hommes de l’hémisphère Sud, Bennett et Hindley, et le revenant Nibali, aucun des favoris n’a réellement abandonné le rêve de podium à Milan. Les étapes de montagne et les conditions météo étaient dures, certes, mais pas assez pour créer des écarts consistants et ils sont donc encore tous là, derrière le duo Bernal-Evenepoel qui attire toutes les attentions : Vlasov, Ciccone, Carthy, Martin, Caruso, Yates, Formolo, Martinez, Soler, Bardet et Buchmann. Mais ils ont beau être là, ils ne rapportent pas de points. A part Vlasov et Ciccone, les leaders ne sont pas très prolifiques pour l’instant. Martin et Carthy ont à peine passé la barre des 100 points. Pour Soler, Bardet, Yates, Formolo ou Bouchmann, on ne dépasse pas les 40 points… une misère. Pour être rentables, il faut faire quelques top-5 d’étapes, au mieux en gagner une, être dans le top-5 du général ou porter un maillot distinctif. Mais il n’y aura pas de place pour tout le monde et la question primordiale sera de savoir qui craquera en premier, laissant le champ libre aux autres. On en saura plus en haut du Zoncolan… samedi prochain.
Comments
on pourra p-e déjà faire un
on pourra p-e déjà faire une croix définitive sur certains à Montalcino...
Si on regarde les résultats
Si on regarde les résultats des Strade Bianche, se sont surtout Formolo, Bardet et Bernal qui ont une bonne expérience et qui pourraient s'en sortir mieux que les autres.
... morale de l'histoire: ne
... morale de l'histoire: ne jamais s'asseoir sur le cousin Peter... (ok je sors)
comme ça au hasard, je vois
comme ça au hasard, je vois bien Dan Martin se prendre une belle gamelle... (mais bon bien sûr je ne lui souhaite pas...)
Allez, je parie Ciccone pour
Allez, je parie Ciccone pour Montalcino... le mec joue en terrain connu... hésité avec Bardet... voire Bettiol, moins dangereux au général... En tout cas, étape à ne pas rater, 100% d'accord avec Tutto Bene...