Le bon plan

Jasper Philipsen mérite désormais une place de choix dans cette rubrique tant cette nouvelle victoire parut limpide et indiscutable. Magnifiquement amené par ses coéquipiers, le jeune belge a imposé sa puissance et ne doit à personne d’autre qu’à son intrinsèque talent la joie de savourer ce deuxième succès. L’accident de la veille est bel et bien oublié et Philipsen se profile assurément ce mercredi comme le coureur le plus rapide de cette Vuelta. Le nouveau maillot vert coûtait cher, certes, mais le paquet de points qu’il a déjà engrangé et qu’il risque bien d’encore engranger vaudra largement son pesant d’or.

Le mauvais plan 

Romain Bardet n’est décidément pas verni ces derniers temps. Annoncé pourtant légitimement, après sa victoire d’étape au Tour de Burgos, parmi les outsiders au départ de ce Tour d’Espagne, le coureur de DSM confirmait, après son excellent contre-la-montre, qu’il était assez bien affûté. Mais le malheureux français, qui était déjà tombé sur ce même Tour de Burgos et qui avait déjà quelque peu perdu pied au Picon Blanco il y a deux jours, a, bien malgré lui, été la principale victime de la chute d’aujourd’hui. Violemment projeté au sol, Bardet, au courage, a bien ralié l’arrivée mais les blessures vont plus que certainement être très dures à panser. Le Prono-Provoc du jour ! Titillé par la lecture d’un article incidemment tombé sous les yeux pendant le briefing du matin ce mercredi, il était déjà trop tard pour Sep Van Marke d’établir un nouveau plan de bataille pour cette étape menant à Albacete. Se rappelant qu’il fut un temps également un coureur de classique, l'indomptable Sep profite de l’arrivée à l’Alto de la Montaña de Cullera, un mur de Huy à la sauce espagnole, pour démontrer que, s’il n’a jamais pu s’imposer sur les routes flamandes, c’est, aussi et surtout, parce que personne n’avait pu déceler en lui une incroyable explosivité insoupçonnée.