On en pensait pas si bien dire en annonçant la victoire de Florian Sénéchal dans la rubrique du prono-provoc de la 13ème étape. Car le français de la Deceuninck-Quick Step a bel et bien gagné à Villanueva de la Serena au terme d’un sprint un peu fou. Jakobsen n’a pas lancé Sénéchal vers la victoire, car le Néerlandais n’a pas su suivre ses équipiers dans le dernier kilomètre comme presque tout le peloton d’ailleurs. Des équipiers qui avaient pris la tête de peloton à 3 kilomètres de l’arrivé et qui avaient fait exploser le peloton en imprimant un train d’enfer. Sous la flamme rouge, il n’y avait plus que Matteo Trentin dans la roue de Joseph Cerny, Zdenek Stybar, Bart Van Lerberghe et Florian Sénéchal. Tous les autres coureurs étaient éparpillés à l’arrière, avec Arnaud Démare en train de cueillir des pâquerettes dans le ventre-mou du peloton, les Alpecin Fenix qui ont tenté de recoller au Wolf Pack et un Egan Bernal qui s’est retrouvé plutôt bien placé pour finalement gagner 5 secondes sur les autres favoris. Encore faillait-il battre Matteo Trentin pour finaliser le travail exceptionnel de l’équipe, mais lorsqu’on connait la pointe de vitesse de Sénéchal et la difficulté de l’Italien de gagner des courses depuis deux ans, le résultat ne faisait aucun doute.

L’autre provocateur, c’est Jpgag, le fantamanager cannibale du moment. Non content de dominer le classement général avec sa team Brezieux42, Jpgag remporte aussi l’étape du jour avec sa deuxième team composée uniquement de coureurs français, une vraie provocation.

Le bon plan du jour

On a tendance, à juste titre, de ne pas trop s’attarder sur les coureurs israéliens présents de manière anecdotique dans le formation Israel Start up Nation. Mais pour une fois qu’un coureur low-cost de l’équipe s’illustre dans un grand tour, autant lui rendre hommage. Itamar Einhorn a obtenu vendredi son deuxième top-10 sur cette Vuelta, lui permettant de récolter 70 points pour l’investissement d’un fantamillion. Deux fantateams avaient compris que le sprinter israélien allait être le jet-man protégé au sein de l’équipe et qu’il avait une chance de se frotter aux rares sprinters présents en Espagne. Son ratio n’est pas comparable à celui d’Alberto Dainese, mais il s’agit quand même d’une belle trouvaille.

Le mauvais plan du tour

Il lui restera une possibilité de sauver une Vuelta et une saison catastrophique, mais quoi qu’il arrive, il ne fallait pas miser sur Arnaud Démare à la Fantavuelta. Toute nos pensées vont aux 79 fantamangers qui ont non seulement investi 34 fantamillions pour rien, mais ont aussi vécu une frustration énorme à chaque sprint, le genre de frustration qui vous gâche la fin de l'été....

Le prono-provoc pour la 14ème étape

Avec le retour des montagnes, c’est le retour des échappées. Entre bagarre pour le classement de la montagne, lutte pour la victoire d’étape et gestion des forces par les équipes des leaders, personne ne remarque que Guillaume Martin est encore une fois entré dans le bon coup. Le philosophe se fait discret, les autres se disent qu’il est surement encore en train de tenter de remonter au classement avec une échappée bidon, mais au final Martin remporte l’étape et prend le maillot rouge avec 6 minutes d’avance sur Roglic.

 

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