etape 15 tdf 2023
Aussi étrange que cela puisse paraître, Wout Poels n'avait jamais gagné d’étape sur un Grand Tour. Voilà qui est désormais chose faite pour le vétéran batave qui s’impose au sommet de Saint-Gervais Mont Blanc après avoir dompté tous les membres d’une échappée royale. Poels devance un autre Wout, puisque Van Aert, une fois de plus extraordinaire ce dimanche dans les Alpes, n’a pu faire mieux qu’une nouvelle deuxième place tout en haut du Bettex. Auteur d'une somptueuse ascension également, le Français Mathieu Burgaudeau a, quant à lui, pris le troisième accessit. Une nouvelle journée partie sur les chapeaux de roues avec un Matthieu Van der Poel offensif dès le départ réel et très vite rejoint par une dizaine de courageux près à en découdre pour clore cette deuxième semaine de folie. Une bataille intense s’engage dès lors, des grappes de coureurs se forment et les escarmouches fusent de toutes parts sous le regard avisé d’un peloton attentif. Il faudra attendre une malheureuse chute collective dans le pack causée par un maladroit spectateur pour voir les fuyards définitivement s’envoler et s’en aller se jouer la victoire. L’écart se creuse très vite, pas moins de sept minutes d’avance, et il faudra attendre le Col de la Croix Fry pour voir le groupe des 38 mercenaires se morceler progressivement. Ils ne sont plus que quatre quand Marc Soler passe à l’attaque dans le Col des Aravis et c’est accompagné des deux Wout et de Krists Neilands que l’Espagnol aborde la descente amenant au pied de la terrible côte des Amerands et ses 2,7 kilomètres à du 10,9% de moyenne. Une côte que Wout Poels mettra à profit pour définitivement se détacher et s’en aller lever les bras au sommet du Bettex. Costaud ! Derrière, contrairement aux autres jours, les favoris ont attendu la dernière montée pour se livrer une nouvelle joute dans le combat des chefs qui les oppose depuis le départ de Bilbao. Et malgré la supériorité numérique des UAE et les deux franches banderilles lancées par le champion Slovène, c’est main dans la main que Vingegaard et Pogacar franchissent la ligne d’arrivée ce dimanche. Statu quo entre les deux monstres donc mais un Adam Yates conquérant reprend du temps à un Carlos Rodriguez qui ne lâche rien, contrairement à Jay Hindley qui perd encore un peu plus temps et se retrouve maintenant cinquième au Général. La belle opération du jour est à mettre au compte de David Gaudu et de Guillaume Martin, le premier pourtant tout un temps en perdition et le deuxième présent dans l’échappée, qui réintégrent tous les deux le Top10. Au FantaTour, assisté des deux Wout, les lauriers reviennent à Droïde TF1 alors qu’Agritubel garde la tête du classement général.
Le bon plan Après Pello Bilbao, c’est au tour de Wout Poels d’ajouter une victoire de prestige au sein d’une équipe Barhain meurtrie. Et pour 4 Fantamillions, 47 Fantateams ne peuvent que se réjouir du superbe numéro offert par le grimpeur néerlandais ce dimanche. Le fidèle lieutenant de toujours ne score pas souvent et il lui aura fallu attendre ses 35 ans pour enfin savourer le bonheur d’un succès sur un Grand Tour. Et quand on sait que Wouter Lambertus Martinus Henricus Poels en est déjà à son vingt et unième, on ne peut que saluer et applaudir l’exploit réalisé par l’ancien vainqueur de Liege-Bastogne-Liege en… 2016 ! Certes, certains auraient préféré voir son potentiel leader, également présent dans l’échappée, se parer du bouquet et du podium protocolaire, mais Wout ne doit rien à personne et son accélération dans la montée des Amerands valait assurément à elle seule le coup d’œil. Le Mauvais plan du jour ! Tant qu’à faire, restons dans la famille Barhain et permettons nous de jeter la pierre à un Mikel Landa définitivement pathétique. Largué au classement général, le Basque n’a plus que les étapes pour sauver ce qu’il reste à sauver dans un Tour bien peu conforme à ce qu’on aurait bien pu imaginer il y a deux semaines. Certes, un vœu pieux pour certains, mais le pari ne semblait pas si risqué pour d’autres. Enfin aux avant-postes ce dimanche, l’occasion n’était que trop belle mais Mikel n’a pu en profiter et doit se contenter d’une bien mièvre cinquième place à l’arrivée. Le parcours lui convenait pourtant assez bien, les planètes semblaient alignées mais il était pour la énième fois écrit que ce qui aurait pu être enfin le point d’orgue d’une carrière en dents de scie ne restera qu’une nouvelle et amère désillusion. Pointé parmi les favoris, Landa n’en aura porté que très brièvement l’étiquette et si, en plus, même un ponctuel et hypothétique petit coup de génie fait aujourd’hui partie de l’improbable, il ne reste plus à 54 Fantateams que leurs yeux pour pleurer. Pathétique !

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Merci Alain pour la précision - dingue, la ressemblance sur cette photo :-) Et bon, je me répète comme à chaque fois, mais "l'habillage" visuel de la page d'accueil est magnifique - un vrai plus !