Sacha Modolo s'impose tout en puissance au terme d'une étape qui n'aura valu que pour l'extrême beauté de ses paysages enivrants. Les Gars s'adjuge également les lauriers au Fantagiro devant Huilseuker et Giro Nimo.

Les flèches d'argent se faisaient une joie de retrouver leur terrain de jeu de prédilection et, malgré une légitime fatigue, elles n'ont pas laissé passer leurs chances de remporter le bouquet. Une petite incursion en Suisse, sur les magnifiques berges de la non moins somptueuse ville de Lugano, emmenait cette fois le peloton pour une journée qui s'apparentait plus à du tourisme qu'à un Paris-Roubaix bis. Aucune difficulté majeure, si ce n'est une dernière petite difficulté dans le final qui aurait pu faire la part belle aux puncheurs désireux de se mettre en évidence.

Mais les équipes des sprinters encore en course ont facilement contrôlé les velléités offensives des quelques courageux téméraires partis en quête d'un nouveau succès de prestige. Et c'est l'italien Sacha Modolo, grâce à son train très efficace, qui s'impose, somme toute assez facilement, devant l'éternel deuxième, Giacomo Nizzolo et l'assez insipide Luka Mezgec. N'est pas Kittel ou Degenkolb, qui veut. Pour Nizzolo, par contre, les jours se suivent et se ressemblent, puisqu'une nouvelle fois encore, il échoue à la plus mauvaise place. En l'absence de son bourreau Bouhanni, il faisait pourtant partie de ceux qui pouvaient briguer le haut de l'affiche. Malheureusement, il n'arrive toujours pas à avoir ce petit plus qui fait toute la différence à ce niveau et se contente encore des miettes que les autres veulent bien lui laisser. Maigre satisfaction tout de même, il pourra toujours se contenter du maillot rouge qu'il porte désormais, mais pour combien de temps ?

A noter que Heinrich Haussler, quatrième, signe sa plus belle performance de l'année et que le jeune Davide Appollonio, cinquième sur la ligne, se profile en futur crack du sprint. Pour le reste, c'est le calme plat, aucun fait marquant n'est venu, pour une fois, émaillé ce surprenant Giro, qui nous a habitué, depuis le départ, à de nombreuses péripéties quotidiennes. Contador reste en rose et, à moins d'un improbable coup de théâtre, il le restera encore aujourd'hui sur une étape où l'on devrait plus voir les prétendants au top10 tenter de se refaire la cerise que les leaders tenter un coup de Trafalgar.

Au Fantagiro, le classement général non plus ne bouge pas, les leaders se contentant de capitaliser leurs acquits. Par contre, pour Les Gars, riche de Modolo et Nizzolo, c'est une nouvelle victoire de prestige et, Dieu sait que dans ce Giro mouvementé, ça fait plaisir ! Huilseuker et Giro Nimo sont ses dauphins du jour. D'autres doivent par contre se dire qu'il est tout de même dommage d'avoir perdu à ce stade des coureurs comme Greipel ou Matthews, qui avaient encore une toute belle carte à jouer. Sans parler de notre Tom national, mais bon, les regrets sont éternels, et ça, c'est une autre histoire.

Le bon plan du jour

Mine de rien et sans faire trop de bruit, Elia Viviani est le quatrième plus gros scoreur de ce Giro avec 686 points. Il en coûtait 31 Fantamillions pour s'adjuger ses services et les 3 Fantateams qui l'ont choisi ne regrettent nullement leur investissement. De prime abord, un peu cher, le sprinter de la SKY est, parmi les favoris de ce type d'exercice, celui qui rentabilise le mieux ses qualités. Avec Sacha Modolo, on tient là les deux sprinters les plus actifs et les plus prolifiques de ce Giro 2015. A titre d'exemple, Dédé Greipel et ses 42 Fantamillions, ne rapporte que 418 points tandis que Michael Matthews, 46 Fantamillions, en rapporte lui 592. Quand on vous disait que les italiens c'était le bon plan…

Le mauvais plan du tour

Giacomo Nizzolo (34 Fantamillions) se réjouissait de l'absence de son tortionnaire de l'année passée, le français Nacer Bouhanni. Il figurait en bonne place pour enfin se hisser sur la plus haute marche d'un podium dont il avait tant rêvé, mais qui s'était toujours refusé à lui. Bien mal lui en a pris, puisque cette année encore, il n'a pu se contenter une nouvelle fois que d'accessits. Les 4 Fantateams désireuses de le voir vaincre s'en mordent quelque peu les doigts, malgré les 415 points engrangés. Il lui reste un étape pour démontrer qu'il ne se profile pas en digne successeur de Raymond la poisse.

 

Comments

Merci Coujou, je te rends la pareille pour ta magnifique oreillette quotidienne. Pour Poupou, je peux quelque part me le permettre en mémoire du temps où Eddy Breckx se faisait encore appeller par certaines mauvaises langues, Raymond Poulibreckx...

Et sorry pour les 2 ou 3 répétitions et autres phautes d'ortographe...! Le pire, c'est qu'on ne le voit qu'une fois en ligne malgré le fait d'avoir pourtant relu. Mais bon...