Le deuxième sprint massif du Tour a été remporté par Caleb Ewan au terme d’une performance magistrale qui a permis à l’Australien de slalomer entre ses adversaires pour s’imposer devant un Sam Bennet impuissant et un Giacomo Nizzolo trop court. L’étonnant Hugo Hofstetter et l’éternel Peter Sagan complètent le top-5 du jour qui ne compte donc aucun des trois premiers de l’étape inaugurale de Nice. On se demandait qui allait dominer les sprints de ce Tour, et bien on peut aujourd’hui dire que dans des conditions normales, Caleb Ewan est probablement l’homme le plus rapide du peloton. Et de loin.

Avec un quatuor formé par Ewan, Bennett, Nizzolo et Coquard, Zaza Team remporte ce qu'elle est venue chercher tandis que les teams Agritubel 2 et Pistache montent sur la 2e marche du podium avec la combinaison Ewan-Sagan-Alaphilippe. Is Féider Linn reste en tête du général.

Le bon plan du jour

Honneur aujourd’hui à celui qui s’est tapé plus de 120 kilomètres en solitaire à l’avant de la course et qui a, en obtenant logiquement le prix du combatif du jour, rapporté 30 points aux 29 fantateams qui ont adhéré au look du rockeur de la Total Direct Energie. Jérôme Cousin est le parfait exemple du baroudeur qui gagnera rarement des courses mais qui n’hésitera jamais à se faire mal pour montrer le maillot. Résultat des courses, il obtient son quatrième prix du combatif du jour sur le Tour de France. Attention, car en 2013, il avait obtenu deux fois le dossard rouge, ce qui peut laisser croire qu’il pourrait remettre ça à la prochaine étape de plaine…

 

Le mauvais plan du Tour

Bon, voilà, on profite de cette étape sans histoire pour annoncé une cruelle réalité : il ne fallait pas prendre Woet Van Aert dans son équipe du Fantatour. L’homme en forme du moment n’a jamais caché qu’il venait essentiellement pour aider ses leaders du général, ce qui n’a pas empêché 115 fantamangers d’investir 37 millions pour le vainqueur des Strade Bianche et de Milan-Sanremo. Oui, il aurait pu sprinter à Nice. Oui, s’il n’avait pas aidé Tom Dumoulin dans le col des Quatre Chemins, il aurait pu remporter l’étape et le jaune dimanche. Mais non, Woet Van Aert a fait ce qu’il avait dit, il a aidé son équipe et mis ses ambitions personnelles de côté. Bon, il pourra encore gagner une étape sur  un malente,, mais ça ne suffira pas pour satisfaire ceux qui ont renoncé à un leader du général pour un grégario de luxe.

 

La question du jour

On n’y échappera pas: est-ce que Julian Alaphilippe pourra-t-il garder le maillot jaune en haut de la montée d’Orsière-Merlette. A priori, la montée semble abordable, mais il n’a que quelques secondes d’avance sur un Adam Yates qui devrait quand même être un cran au-dessus. En 2019, on pensait qu’il allait perdre le maillot jaune dès la Planche des Belles Filles. Il l’avait gardé pendant 10 jours supplémentaires en passant les Pyrénées et le Tourmalet. Les années se suivent et se ressemblent? Ou pas ? A vous de choisir.

 

 

Comments

N'oublions pas que Jul avait perdu l'an dernier le maillot en haut de La Planche, au profit de Ciccone. Il l'avait récupéré quelques jours plus tard entre Mâcon et Saint-Etienne.
Il semble que la montée d'aujourd'hui soit plus abordable, mais pourquoi pas une situation identique à l'année passée, avec quelques secondes qui basculent pour l'un ou pour l'autre ...