Le Puy de Dôme a accueilli la première victoire d’étape de Michael Woods sur le Tour de France. Ayant réussi à se glisser dans l’échappée matinale qui a vite reçu la bénédiction du peloton, le Canadien a parfaitement géré cette terrible ascension, en récupérant 1’40 sur Matteo Jorgenson qui était parti en solitaire à 45 kilomètres de l’arrivée. Pierre Latour, qui comme Woods avait choisi de ne pas anticiper les hostilités pour se concentrer sur l’effort final, termine deuxième de l’étape, devant un Matej Mohoric combatif et un Matteo Jorgenson a qui il aura manqué 700 mètres pour réaliser un bel exploit. Les terribles pentes des derniers kilomètres du Puy de Dôme ont également fait mal aux hommes du général et les rapports de force sont naturellement apparus lorsque les pourcentages ont dépassé les 10%. O’Connor ou Bernal ont été les premiers à craquer, suivis de Guillaume Martin, Buchmann, Landa, Bardet et Gaudu. Adam Yates a eu du mal à suivre les meilleurs, tout comme Jay Hindley, même si tous les deux ont limité la casse en montant à leur rythme. Une des performances du jour peut être attribuée à Tom Pidcock qui est resté avec les meilleurs pour même distancer Carlos Rodriguez dans les derniers 100 mètres en suivant une accélération de Simon Yates. Quant à la grande bagarre entre Vingegaard et Pogacar, elle a une nouvelle fois tourné en faveur du champion Slovène qui a attaqué dans les derniers kilomètres pour prendre 8 secondes à l’actuel maillot jaune. Pas grand-chose au niveau mathématique, mais un deuxième coup au moral du Danois après celui de Cauterets. Pogacar est en forme. Il veut gagner le Tour et ne lâchera rien. C’est dit.

Un peu comme Pogacar, Furupu profite des rampes de l’Auvergne pour passer à l’offensive : grâce notamment à Michael Woods, il remporte l’étape du jour et reprend la tête du classement général. Au jour de repos, la combinaison gagnante est pour l’instant composée de Pogacar, Vingegaard, Hindley, Simon Yates, Mike Woods, Phil Bauhaus et Biniam Girmay. Si Simon ne craque pas et si Bini se réveille, ça peut aller loin, même si la concurrence ne manque pas d’atouts.