10 - Mathieu Van der Poel

On parle souvent de chance en évoquant Paris-Roubaix, mais pour remporter l’Enfer du Nord, il faut surtout être habile sur le vélo pour maîtriser les pavés et éviter les multiples pièges présents sur le parcours. Et Mathieu Van der Poel est tout simplement le meilleur pilote du peloton sur les pavés de l’enfer. Après la chute de Pogacar, on pensait que Van der Poel n’allait pas tenir tête au champion du monde dans un contre-la-montre individuel de 40 kilomètres, mais à force de prendre les meilleures trajectoires, de freiner un peu moins que ses adversaires, de relancer plus facilement, il a fini par creuser une avance confortable sur Pogi pour remporter son troisième Roubaix. Sa campagne se termine donc avec deux monuments et un GP de l’E3 au compteur, comme en 2024, presque comme en 2023. Solide l’Empereur. 

9.5 - Ullrich4ever

Le leader du classement général du Fantaclassics a clôturé campagne des flandriennes en patron, en remportant la dernière épreuve sans discussions. Il avait déjà la meilleure team de cette première partie du Fantaclassics, avec tous les bons choix, de Van der Poel à Paul Magnier, en passant par Pedersen, Pogacar, Ganna, Van Aert, Philipsen, Merlier et Milan. Il lui manquait des confirmations de la part de Florian Vermeersch et de Bini Girmay, et voici que l’équipier de Pogacar vient prendre une belle 5^ème place, alors que Girmay rapporte encore quelques points avec sa 15^ème place. Ullrich4Ever a presque 1000 points d’avance au classement général et possède Van Gils et Grégoire pour résister pendant les Ardennaises. Cerise sur le gâteau, Ullrich4Ever trône également en tête du classement de la Fantacup. On se croirait en juillet 1997.

9 - Tadej Pogacar

On a donc une réponse au grand débat d’avant course sur les réelles chances de Pogacar de gagner Paris-Roubaix. Oui, Tadej peut remporter la Reine des Classiques, et sans un Van der Poel des grands jours, il l’aurait fait dès sa première participation. Une petite erreur de trajectoire, une semi-chute anodine et la course était perdue. On pensait qu’il pouvait revenir sur MVDP, mais il n’avait probablement plus trop d’énergies, puisqu’il n’avait pas lésiné sur les efforts après avoir fait exploser la course dans la Trouée d’Arenberg. On sait que Pogi aime les grands défis, celui de remporter les 5 Monuments en une saison est probablement le plus excitant qu’il puisse trouver. 

8 - Mads Pedersen

On ne saura donc jamais si Mads Pedersen aurait pu suivre les deux cadors sans sa crevaison à 70 kilomètres de l’arrivée. On ne saura peut-être pas, mais on se permet de croire qu’il aurait réussi et qu’il avait de réelles chances de remporter son premier monument. En attendant, il clôture sa campagne avec 100% de top-10 sur 6 classiques, dont une victoire, deux deuxièmes et places et une troisième. Un total de 3020 points ! Incontournable.  

7,5 - Florian Vermeersch

Très belle cinquième place pour le coéquipier de Pogacar qui confirme son bon feeling avec l’Enfer du Nord. Vermeersch était dans un fauteuil dès que Pogacar a fait partir le bon coup, puisqu’il s’est contenté de suivre dans le groupe des poursuivants pour finalement terminer avec Pedersen et Van Aert. 

 7 - Jonas Rutsch, Markus Hoelgaard

Les gladiateurs de l’échappée matinale qui tiennent jusqu’au bout pour s’offrir un top-10 prestigieux. Respectivement sixième et huitième sur le vélodrome, bravo!

6 – Wout Van Aert

Une autre quatrième place après celle sur le Tour des Flandres n’est pas à jeter, puisqu’elle confirme que Van Aert fait partie des quatre meilleurs spécialistes des classiques pavés. Mais contrairement au Ronde, la différence était cette fois énorme entre la prestation des grands favoris et celle du coureur de la Visma. Lâché à la pédale à Arenberg, il a même eu des difficultés à suivre le deuxième groupe avant de se reprendre dans le final et terminer dans le groupe qui a sprinté pour la dernière place du podium. WVA n’est pas fini, mais il a pris un sacré coup de vieux. 

5,5 - Jasper Philipsen

Jusqu’au secteur de Mons-en-Pevèle, on pensait que Philipsen allait facilement obtenir son troisième podium consécutif à Roubaix, tellement le sprinter belge semblait à l’aise sur les pavés et suivait facilement Van der Poel et Pogacar. Mais Philipsen était visiblement en surrégime et il a complètement craqué après avoir été lâché par les deux phénomènes. Il ne sprinte même pas pour une place d’honneur et termine finalement onzième et complètement lessivé. Au final, un score total de 1330 points bien inférieur à celui de 2024. 

5 – Filippo Ganna

Comme au Tour de Flandres, Pippo Ganna a détruit ses adversaires dans le sprint du groupe des battus. Maigre consolation, puisqu’il est le seul des favoris qui n’a pas vraiment honoré son statut. Victime d’une crevaison dans le premier secteur pavé, il a passé toute la journée en poursuite et on ne l’a quasiment jamais vu. Le potentiel est là, cela ne fait aucun doute, mais le recordman de l’heure devra être persévérant. 

4 - Tim Merlier, Jonathan Milan, Jordi Meeus, Sören Waerenskjold

Les sprinters qui étaient venus avec des ambitions sur une classique qui pourrait leur convenir. Mais ils ont juste passé une journée en enfer et terminent tous au-delà de la 30^ème place.